Le ministère chinois de la Défense vient de faire savoir (1) que si l’OTAN attaque la Russie, la Chine apportera son soutien à celle-ci, en tout lieu et à tout moment. C’est clair !
Rappelons que l’OTAN avait été créée après la Seconde Guerre mondiale pour contrer l’ensemble des pays communiste en Europe de l’Est, alors sous domination soviétique. Précisément l’OTAN fut créée à l’initiative des USA le 4 Avril 1949 par le traité de Washington. Le pacte de Varsovie ne fut convenu que le 14 mai 1955 à l’initiative de l’URSS, officiellement suite à l’adhésion de la République fédérale allemande (Allemagne de l’Ouest) à l’OTAN. Cette alliance des pays de l’Est européen avec la Russie communiste prit fin en toute logique le 1er juillet 1991 lorsque l’URSS en voie de disparition (30/12/1922 – 25/12/1991) n’avait déjà plus d’influence déterminante sur ses voisins, moins de deux ans après la chute du Mur de Berlin (9/11/1989). En toute logique aussi, l’OTAN aurait dû être dissoute au même moment, ainsi que l’ANZUS (2), leur raison d’être ayant disparu avec la dissolution du pacte de Varsovie et plus encore avec la dislocation de l’URSS. Dans les années quatre-vingt déjà, l’URSS avait proposé de dissoudre ensemble les deux alliances militaires, mais sans avoir d’écho favorable en ce sens du côté américain.
Au lieu de supprimer l’OTAN n’ayant plus ni utilité ni légitimité, les USA poussèrent les pays européens de l’Ouest à la maintenir, et recrutèrent de nombreux pays jadis membres du pacte de Varsovie et se trouvant une revanche à prendre sur la période communiste. Ceux-là furent d’autant plus intéressés que cela conditionnait fortement leur adhésion à l’Union européenne, de laquelle la plupart d’entre eux tirent profit aujourd’hui puisque contribuant moins qu’ils ne reçoivent. Pire encore, le petit Sarkozy fit réintégrer la France dans le commandement intégré de l’OTAN, dont le général de Gaulle l’avait fait sortir. À ce sujet, on peut trouver peu pertinente l’idée d’Éric Zemmour de proposer d’envoyer le petit ancien Président comme émissaire diplomatique à propos du conflit en Ukraine ; surtout quand on se souvient comment il a trahi son ancien copain et financier Kadhafi.
Les USA, quel que soit leur président, mais souvent pire encore avec les Démocrates, ont l’idée fixe de diriger le monde, notamment l’Europe, d’en faire leur chasse gardée pour le grand avantage de leur stratégie et de leur économie. Provoquer une nouvelle guerre de grande ampleur en Europe ne pourrait que leur permettre, après coup, de nous vendre – cher – un nouveau plan Marshall (signé par 16 pays à la conférence de Paris le 20 septembre 1947 afin de financer les réparations de guerre, pour une somme équivalant à 173 milliards de dollars de 2020).
Les USA et les autres membres de l’OTAN semblent oublier que l’Histoire nous prouve que des liens transcendant le temps et les régimes politiques se nouent entre les pays et leurs peuples. Il en est ainsi, par exemple, de l’Allemagne avec la Turquie datant de l’Empire ottoman, des pays colonisateurs avec leurs anciennes colonies, et bien sûr de la Chine avec la Russie. La complicité de ces deux pays était née au temps du communisme soviétique, même si le fleuve Amour ne fut pas toujours la scène d’histoires du même nom. À cela s’ajoutent les intérêts réciproques d’actualité, les variations de la situation internationale et les manœuvres discrètes d’influenceurs intéressés aux motivations aussi cupides qu’apatrides, dont la puissance de feu financière devient supérieure à celle de certains États, ce qui est particulièrement malsain. Toujours est-il que la Chine vient de rappeler au monde entier qu’elle reste l’alliée objective de la Russie. Cela devrait suffire à calmer les ardeurs guerrières du complexe militaro-industriel américain dont même le président Eisenhower se méfiait.
Tous les exportateurs d’idéologies devraient bien y réfléchir aussi !
Voilà un avertissement que l'O.T.A.N. et donc les U.S.A. devraient bien prendre en compte, si la Chine soutien, la Russie, pas question pour les forces de ce machin de mettre un orteil en Russie voire même en Ukraine.
Antan dire qu'au Q.G. du machin, ils doivent être en train de replier les cartes et de se dire que l'envahissement de la Russie, ce n'est pas pour cette fois.
Espérons juste que le sénile qui gouverne en ce moment les U.S.A. comprenne bien le message et qu'ils ne nous entraîne pas dans une troisième guerre mondiale.