Une fois n’est pas coutume, commençons par un coup de chapeau à… Boulevard Voltaire ! En citant l’un de nos lecteurs, commentant l’article de Gauderic Bay, relatant le meeting de Marine Le Pen à Reims : « Je pense que BV est un excellent trait d’union entre MLP et EZ… », nous dit marianni. Fidèle à sa vocation, Boulevard Voltaire essaye de tenir une ligne qui se veut la plus droite possible : pas toujours simple, par les temps qui courent, de rester sur la ligne de crête ! Boulevard Voltaire était à Reims, Boulevard Voltaire était à Lille, ce samedi 5 février, et a rendu compte dans ses colonnes des meetings de Marine Le Pen et d'Éric Zemmour. Durant la semaine écoulée, les débats entre nos lecteurs, soutiens de Marine Le Pen et d’Éric Zemmour mais aussi de Valérie Pécresse, ont été courtois. Nous nous en réjouissons. Ne pas insulter l’avenir commence peut-être par ne pas s’insulter tout court !
D’ailleurs, puisqu’on parle d’insulte, c’est le mot employé par Adler, à propos de Nathalie Loiseau et sa saillie sur l’Europe qui ne doit pas être une « grosse Suisse molle » : « La Macronie, toujours dans l’insulte, méprisante contre l’opposition… Ils se prennent pour des lumières, sauf que le bilan, depuis cinq ans, n’est pas le top, voire une catastrophe. Encore cinq ans avec cette bande et nous serons totalement laminés dans tous les domaines… Il faut virer tout ça. »
Oui, mais ce n’est pas gagné, semble-t-il ! Marianni, après son petit compliment à Boulevard Voltaire, poursuit : « Le problème central n’est pas d’arriver au second tour en ayant écrasé l’autre, c’est d’arriver au second tour sans avoir anéanti politiquement l’autre et ses électeurs car ceux-ci seront tous nécessaires pour gagner. De grâce, pour une fois, démontrons que nous ne sommes pas la droite la plus bête du monde. Tendons la main aussi aux sympathisants de Ciotti, on en aura besoin. » Certains de nos lecteurs, comme Loutronne, à la lecture de l’article de Frédéric Sirgant, « Nouveau sondage inquiétant pour Emmanuel Macron », pointent le danger d’une réélection d’Emmanuel Macron : « Il n’aurait plus rien à perdre et aucun intérêt à se maîtriser = grand danger ! » Et Loutronne de faire un petit calcul : deux ans à l’Élysée auprès de Hollande, deux ans ministre de l’Économie, cinq ans Président = neuf ans aux commandes. Cinq ans de plus = quatorze ans…
De même Coeuvert, commentant l’article de Gabriel Cluzel, nous dit être « consterné par la tournure que prend l’opposition entre le camp de Marine Le Pen et celui d’Éric Zemmour ». Il ajoute : « Qu’ils réservent leurs attaques contre ceux qui détruisent la France. » Bercheny va plus loin et tire la sonnette d’alarme : « Si ça continue ainsi, ni Le Pen, ni Zemmour ne seront au second tour, à la plus grande satisfaction d’un Macron qui sera élu face à n’importe quel autre prétendant, mais avec le plus grand taux d’abstention jamais connu à ce jour. La responsabilité de Zemmour et Le Pen serait effroyable dans ce cas. »
Un autre danger est pointé du doigt par nos lecteurs : celui que certains candidats n’obtiennent pas les 500 signatures. JdesSaules écrit, à la lecture de l’article d’Arnaud Florac : « Personne ne peut imaginer l’absence de Zemmour, Le Pen ou Mélenchon pour défaut de signatures. Le Président qui serait élu dans ces conditions serait immédiatement contesté… Dans ce contexte, les fameuses “valeurs de la République” n’auraient plus qu’à aller se faire voir ailleurs. » Philippe FABRE, lui, nous dit que dans ce cas, il n’irait pas voter.
Terminons sur le témoignage (émouvant !) de Lechonch. « Mon épouse, je l’avoue, le front bas et l’œil humide, a voté pour cette énarque [Valérie Pécresse] sans colonne vertébrale, protéiforme, insipide et incolore, aux élections régionales. Depuis, nous ne parlons plus politique à la maison. Ce n’est vraiment pas bon pour ma tension et la pérennité de notre couple. » À ses heures, Boulevard Voltaire peut aussi se faire conseiller conjugal. Comme une sorte de trait d'union, si vous voulez…
bvoltaire.fr
C'est tout l'art difficile de se démarquer de ce que disent les autres candidats tout en faisant attention de ne pas froisser les électeurs dont on risque d'avoir besoin au second tour.
Pour L.R. et Pécresse, ce n'est pas trop compliqué, elle est plus du centre droit que de droite, mais il ne faut pas trop effaroucher les électeurs de l'aile droite du parti.
Pour "Reconquête et R.N.", l'histoire est plus difficile, la ligne sécuritaire et la même, mais pas le reste et c'est là qu'il faut marquer la différence tout en faisant appel à l'électorat pour le second tour.