Contre Bruxelles, Carlos Tavares annonce le chaos social. Et s’il avait raison ?

Ce 18 janvier, le patron du jeune groupe automobile Stellantis n’a pas mâché ses mots à l’encontre de la politique industrielle imposée de la Commission européenne. Il lui adresse – par le biais d’une interview faite à Paris et publiée simultanément par quatre journaux européens (Les Échos, Handelsblatt, Corriere della Sera, El Mundo) - une sévère mise en garde quant aux conséquences sociales graves que risque d’entraîner son plan de décarbonation de l’industrie automobile par le tout électrique.

Déjà, en décembre 2021, le grand patron avertissait en ces termes, lors d’une visioconférence mondialisée du sommet Reuters Next : « Ce qui a été décidé, c'est d'imposer à l'industrie automobile une électrification qui ajoute 50 % de coûts additionnels à un véhicule conventionnel. Il est impossible que nous répercutions 50 % de coûts additionnels au consommateur final, parce que la majeure partie de la classe moyenne ne sera pas capable de payer. »

Carlos Tavares n'a pas changé d'avis. Il pointe divers écueils que les technocrates idéologisés ne semblent pourtant pas redouter.

Le risque environnemental, d’abord, puisque, dit-il, « un véhicule électrique doit rouler 70.000 km pour compenser la mauvaise empreinte carbone de fabrication de la batterie et commencer à creuser l'écart avec un véhicule hybride léger ».

La casse industrielle, ensuite, devant la difficulté constatée des constructeurs pour limiter les surcoûts de la production électrique et celle des sous-traitants pour s’adapter rapidement dans un secteur déjà sinistré au profit des fournisseurs asiatiques. « Nous verrons dans quelques années les constructeurs qui auront survécu et les autres », prédit le patron de Stellantis.

La fronde sociale, enfin, qui viendra, selon lui, de l’incapacité des classes moyenne à s’équiper, faute de budget conséquent. Et de poser cette question : « Faut-il des véhicules 100 % électriques que les classes moyennes ne pourront pas se payer, tout en demandant aux États de continuer à creuser le déficit budgétaire pour les subventionner ? »

bvoltaire.fr

Tavares n'en est pas à son premier coup de gueule et c'est un homme qui connait son métier, je dirais même que c'est l'un des meilleurs dans le domaine.

Comme d'habitude, l'Union européenne impose de derrière ses bureaux des normes qui sont longues et difficiles à mettre en place et qui pénalise les industriels Français.

Tavares gueule parce qu'il ne veut pas engager des sommes dans des solutions qui n'en sont pas !

Les autres, ont fermé leur gueule en sautant sur des marchés supplémentaires et donc ne pas perdre des clients potentiels, sinon, ils laissaient tout à Tesla.

Volvo a tout compris, puisque sur la même ligne de montage, ils font les voitures à combustion, les hybrides et les full électriques !

Donc ils peuvent très bien voir les différences, les coûts et l'évolution du parc des automobiles.

Depuis longtemps, je dis que les véhicules électriques devraient être destinés aux conducteurs sous forme de véhicule en location/partage dans les villes et les véhicules à combustion, être utilisés principalement pour les longues distances.

Sans parler des véhicules électriques qui, avec leur technologie actuelle, ne font que gaspiller des quantités d'énergie considérables alors qu'ils pourraient en consommer et utiliser 4 à 6x moins en ayant des boites à vitesses.

La faute à Elon Musk qui a choisi la manière la plus simple de concevoir une auto électrique, en mettant des moteurs près des roues, les alimenter de manière centrale et informatisée.

Mais on aurait pu remplacer le moteur à combustion par un moteur électrique et c'est tout, en ayant une zone de batterie dans le plancher et à la place du réservoir de carburant et là, la quantité nécessaire d'énergie à embarquer et à consommer diminuait de 4 à 6x !

Elon Musk dépendait alors d'autres constructeurs et perdaient son indépendance.

Il faut s'imaginer que pour faire 100km sur autoroute, une auto électrique consomme 48h de consommation électrique d'un appartement !!!

Dans les incohérences, on se rappel aussi que tous les gouvernements occidentaux disaient vouloir arrêter le nucléaire après Fukushima !!!

Alors que les "penseurs", savaient bien que c'était totalement impossible de se passer du nucléaire !!!

Donc maintenant, les voilà en train d'annoncer qu'ils sont à fond derrière le nucléaire en investissant de tous les côtés !

Le problème, c'est que la technologie prometteuse française est en passe d'être abandonnée au profit de technologie bien plus moderne et plus rapide à mettre en place.

Les centrales étant plus petites, plus rapides à construire et utilisant, en premier, les déchets nucléaires enfouis un peu partout sur la planète.

Désormais nous avons des ordinateurs et des connaissances qui ne sont plus celles qu'avaient les français ayant développé les EPR !

https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9acteur_pressuris%C3%A9_europ%C3%A9en

ça date d'il y a plus de 30ans !!

Elle en était où l'informatique en 1990 par rapport à aujourd'hui ?

Les centrales nucléaires en activité aujourd'hui, ont été pensées dans les années 50-60 !!!

Vous imaginez ce qu'on connaissait dans ces années et où étaient les ordinateurs et la connaissances des matériaux synthétiques ?



C'est bienvenu qu'un grand patron d'industrie vienne réveiller les mentalités de ces politiciens européens.

En même temps, je ne suis pas sûr que Tavares ait assez de poids pour se faire entendre de l'Union européenne qui est composé de technocrate sous le feu des lobbies de tout poil

Qu'il le fasse est tout à son honneur, après on verra si le président de la France, le soutiendra en tant que président de l'Europe ?