Il faudra "peut-être se poser question" si les Français n'arrivent pas à atteindre l'immunité collective, a souligné le président.
"Les gens quand on leur laisse la liberté, on les convainc". Emmanuel Macron s'est opposé jeudi 3 juin à la vaccination obligatoire contre le Covid-19 "à ce stade", en estimant que "l'adhésion monte" toute seule.
"Est-ce qu'il faut la rendre obligatoire ? À ce stade je ne crois pas", a-t-il dit au cours d'une discussion avec une trentaine de retraités à Martel, au deuxième jour de son déplacement dans le Lot. "Pour les Françaises et les Français quand quelque chose est obligatoire ça déploie des anticorps.
Les gens quand on leur laisse la liberté, on les convainc. Si on leur dit 'c'est obligatoire', ils vont dire 'ouh la, qu'est-ce qu'il nous fait ?' Donc je crois que l'adhésion monte", a estimé le chef de l'État.
À propos de cette "psychologie collective", il a estimé qu'"il y a eu un peu ce qu'on appelle 'un effet Parmentier'", du nom de l'apothicaire Antoine Parmentier qui au XVIIIe siècle parvint à populariser la pomme de terre, légume nouveau qui faisait peur, en faisant croire à sa rareté.
"C'est rare donc tout le monde veut y aller", a résumé Emmanuel Macron à propos des vaccins. De plus "les gens voient les faits" -la mortalité a chuté dans les Ephad après le déploiement de la vaccination- "et ont envie de retrouver une vie normale. Donc je crois pouvoir dire que c'est mieux de laisser les choses comme ça", a-t-il jugé.
Il a toutefois noté qu'"à un moment donné si la science nous dit 'il faut atteindre 80-90% (de taux de vaccination, NDLR) de la population pour avoir l'immunité (collective), on a un problème dans le pays car on arrive plus à convaincre', on peut peut-être se poser question" de rendre la vaccination obligatoire. Mais "je n'en suis pas là", a-t-il conclu.
Alors que la vaccination est désormais ouverte aux plus de 18 ans, Emmanuel Macron avait annoncé mercredi qu'elle le sera aux adolescents de 12 à 18 ans à compter du 15 juin, toujours sur une base volontaire.
actu.orange.fr
Si ils rendent le vaccin obligatoire le moment ou il y a deux flics qui vont venir me chercher et que des infirmiers vont me vacciner de force, ça va être un grand moment.