Malgré l'annonce d'un bénéfice record en 2006, le groupe pétrolier a refusé avec vigueur mercredi de verser quoi que ce soit aux parties civiles.
Le président sortant de Total, Thierry Desmarest, a souligné la responsabilité de la société italienne de classification du bateau, le Rina
L'avocat de Total, Me Daniel Soulez-Larivière, a enfoncé le clou en début d'audience, d'autant que le tribunal avait pris connaissance la veille d'une note interne dans laquelle le groupe s'inquiétait dès 1998 de ses responsabilités d'affréteur en cas de catastrophe maritime. Le "vetting", c'est-à-dire l'inspection des navires par les compagnies pétrolières, ce n'est pas "faire le travail des sociétés de classification" qui autorisent ou pas, après inspection, le bateau à prendre la mer, a-t-il insisté. Auteur de cette note interne et également prévenu en tant qu'ancien directeur des affaires juridiques du service trading/shipping de Total, Bertrand Thouillin a souligné que la compagnie n'avait pas "pour vocation à intervenir dans le suivi de l'exploitation et de la structure (du bateau) qui relève des compétences de sociétés de classification".
Au fur et à mesure que le tribunal s'enfonce dans les complexes structures de propriété et de gestion du navire, avec moult sociétés offshore, l'armateur Giuseppe Savarese et le gestionnaire Antonio Pollara minimisent leurs responsabilités. "J'ai toujours confié les tâches techniques à des tierces personnes car je n'ai pas les qualifications", dit l'armateur. Dans une bataille de chiffres avec le président du tribunal, il s'est défendu mercredi d'avoir été financièrement aux abois au moment du drame, argument développé par l'accusation qui lui reproche d'avoir utilisé l'Erika à outrance pour le rentabiliser. Quant au gestionnaire, certes la société Panship où il travaillait avait passé contrat pour gérer le navire et cela incluait notamment le service technique. "Mais, dit-il, je n'étais que président du conseil d'administration, à qui je devais référer. Les bateaux appartenaient aux armateurs, pas à moi, ce n'est pas moi qui commandais".
12 milliards d'euros de bénéfices, c'est un record pour une entreprise française
BOYCOT DE CETTE FIRME DE MERDE
Le président sortant de Total, Thierry Desmarest, a souligné la responsabilité de la société italienne de classification du bateau, le Rina
L'avocat de Total, Me Daniel Soulez-Larivière, a enfoncé le clou en début d'audience, d'autant que le tribunal avait pris connaissance la veille d'une note interne dans laquelle le groupe s'inquiétait dès 1998 de ses responsabilités d'affréteur en cas de catastrophe maritime. Le "vetting", c'est-à-dire l'inspection des navires par les compagnies pétrolières, ce n'est pas "faire le travail des sociétés de classification" qui autorisent ou pas, après inspection, le bateau à prendre la mer, a-t-il insisté. Auteur de cette note interne et également prévenu en tant qu'ancien directeur des affaires juridiques du service trading/shipping de Total, Bertrand Thouillin a souligné que la compagnie n'avait pas "pour vocation à intervenir dans le suivi de l'exploitation et de la structure (du bateau) qui relève des compétences de sociétés de classification".
Au fur et à mesure que le tribunal s'enfonce dans les complexes structures de propriété et de gestion du navire, avec moult sociétés offshore, l'armateur Giuseppe Savarese et le gestionnaire Antonio Pollara minimisent leurs responsabilités. "J'ai toujours confié les tâches techniques à des tierces personnes car je n'ai pas les qualifications", dit l'armateur. Dans une bataille de chiffres avec le président du tribunal, il s'est défendu mercredi d'avoir été financièrement aux abois au moment du drame, argument développé par l'accusation qui lui reproche d'avoir utilisé l'Erika à outrance pour le rentabiliser. Quant au gestionnaire, certes la société Panship où il travaillait avait passé contrat pour gérer le navire et cela incluait notamment le service technique. "Mais, dit-il, je n'étais que président du conseil d'administration, à qui je devais référer. Les bateaux appartenaient aux armateurs, pas à moi, ce n'est pas moi qui commandais".
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