Pour la ministre déléguée en charge de la Citoyenneté, les personnes qui se rendent dans les dîners interdits proposés par certains restaurateurs, font preuve d'une attitude "obscurantiste".
Des membres du gouvernement ont-ils pris pour habitude de participer à des dîners clandestins ? C'est l'idée défendue par un "collectionneur renommé", qui aurait coutume d'organiser des dîners mondains, selon une enquête réalisée par M6 et largement diffusée sur internet, depuis ce vendredi 2 avril.
Restaurant clandestin à Paris: des clients verbalisés, dont un magistratpar BFMTV
Sous couvert d'anonymat, cet homme, questionné au sujet de telles activités, illicites en temps de crise sanitaire, a déclaré avoir "dîné cette semaine dans deux ou trois restaurants, qui sont soi-disant clandestins, avec un certain nombre de ministres".
La séquence a été vivement commentée sur les réseaux sociaux, par des internautes et des personnalités publiques, qui fustigent le passe-droit dont pourraient bénéficier les élites. Et la vidéo fait d'autant plus réagir, en cette période de pandémie, que les restaurateurs ont été forcés de fermer leurs portes, dans toute la France, en octobre 2020. Et la loi est claire sur ce point : celui ou celle qui enfreindrait cette règle en participant à ce type de repas se verrait forcé à payer une amende de 135 euros.
"Il faut qu'ils aient des amendes"
Interrogée à ce sujet dimanche 4 avril, alors qu'elle était l'invitée du "Grand rendez-vous" de Cnews, Europe 1 et les Échos, la ministre déléguée en charge de la Citoyenneté, Marlène Schiappa, a tout d'abord réfuté l'idée d'avoir un jour pris part à ce type d'événement. "Non, en aucun cas", a-t-elle affirmé, avant d'émettre un avertissement.
"Si d'aventure, il y avait des ministres ou des députés qui auraient enfreint les règles, et bien, il faut qu'ils aient des amendes et qu'ils soient pénalisés comme chaque citoyen", a-t-elle estimé, avant de qualifier "d'obscurantistes" les participants à ce type de rendez-vous.
La ministre a saisi l'occasion pour valoriser le travail réalisé et "l'action très forte" menée par les forces de l'ordre. D'après les chiffres recueillis par le ministère de l'Intérieur, "plusieurs centaines" d'établissements, qu'il s'agisse de restaurants ou de bars, ont tiré le rideau, à l'automne 2020, lorsque les restrictions sanitaires ont été mises en place.
Lui aussi interrogé sur ce sujet, à l'occasion de son passage dans le "Grand Jury" (LCI-RTL-Le Figaro), Bruno Le Maire, ministre de l'Économie, s'est dit "convaincu" qu'aucun ministre n'aurait pu participer à ce type de festivités. "Il n'y a de passe-droits pour personne", a-t-il rappelé, avant d'ajouter : "je serais curieux que ce restaurateur donne le nom des ministres." En février dernier, Bruno Le Maire avait déjà assuré que les restaurateurs qui ne respecteraient pas les règles, en acceptant de servir des clients à table, se verraient refuser l'accès au fonds de solidarité gouvernemental ; ce dernier serait "suspendu pendant un mois".
De son côté, à la suite du reportage diffusé par M6, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin explique, via son compte Twitter, qu'il a "demandé au Préfet de police de Paris de vérifier l'exactitude des faits rapportés afin, s'ils sont vérifiés, de poursuivre les organisateurs et les participants de ces dîners clandestins". Demande entendue. Dimanche soir, la préfecture a en effet annoncé avoir ouvert une enquête pour "identifier tous les organisateurs et les participants à ces soirées clandestines qui se tiennent au mépris des restrictions sanitaires en vigueur".
actu.orange.fr
Franchement, il y en a qui pensaient que les ministres mangeaient des sandwiches triangle dans les stations-service ou qu'ils se faisaient livrer par le kébab du coin ?
Pour ma part, je sais parfaitement que ces gens-là ne vont pas se contenter de l'ordinaire de la cantine et qu'ils ont trop l'habitude de se régaler au frais de l'état pour changer les habitudes.
Le préfet peut conclure son enquête assez rapidement en épluchant les notes de frais des hauts fonctionnaires, des haut commissaires des ministres, des secrétaires d'état, etc.
Ceci dit, je ne me fais pas d'illusion, Daramin, n'a pas demandé à un enquêteur privé de faire la lumière, il a demandé à un préfet à ses ordres de faire une enquête, autant dire que Macron à donner l'ordre exprès qu'il n'y ait aucun nom du gouvernement qui ne soit associé à cette enquête à moins qu'il n'y ait un ministre qu'il veuille virer discrètement et dans ce cas-là le nom fuitera dans la presse afin qu'il démissionne.
Je sais, c'est tordu, mais Macron nous a prouvé bien à l'avance qu'il était le plus tordu d'entre nous et si ça se trouve, c'est lui qui est à la manœuvre depuis le début des rumeurs.