La Commission européenne a dévoilé cette semaine son projet de certificat visant à faciliter, pour les personnes vaccinées notamment, les voyages au sein de l'UE cet été. La Chine a déjà lancé sa version, tandis que les compagnies aériennes y travaillent également.
Le passeport ou certificat sanitaire est un document qui prouve que son détenteur est, a priori, immunisé contre le Covid-19 et peut donc se rendre d'un pays à un autre sans risquer de le transmettre le virus à travers les frontières.
On parle souvent de passeport "vaccinal" car c'est le fait d'avoir reçu un vaccin qui pointe le plus clairement vers cette immunité.
Covid-19 : la Commission européenne a dévoilé son passeport vertpar franceinfo
Mais les divers projets en cours, qui prennent en général la forme d'une application sur smartphone, acceptent d'autres critères, par exemple un test garantissant la présence d'anticorps chez le voyageur, s'il a été atteint par la maladie par le passé.
QR code
Il faut distinguer ces passeports d'un autre concept, celui par exemple qualifié de "pass sanitaire" par Emmanuel Macron. Ce dernier n'a pas la même finalité car il ne serait valable que dans son pays d'origine. Il vise à réserver l'entrée de certains commerces, comme les restaurants, ou de certains événements, comme les concerts, aux personnes immunisées.
De nombreux pays sont en train de réfléchir à la mise en place d'un passeport sanitaire et certains l'ont déjà lancé. Mercredi, l'Union européenne a présenté son projet, qu'elle voudrait lancer cet été pour les déplacements en son sein. Ce document, qui sera doté d'un code QR, attestera que son titulaire a été vacciné contre le Covid-19 - pour l'heure avec l'un des quatre vaccins autorisés dans l'UE (ceux de Pfizer/BioNTech, Moderna, AstraZeneca/Oxford, et Johnson and Johnson) -, a passé un test PCR négatif ou est immunisé à la suite de son infection.
La Chine à la pointe
Mais c'est surtout la Chine qui est en pointe. elle a annoncé début mars un "certificat de santé" numérique pour les Chinois qui voudraient voyager à l'étranger.
Isolément, des pays européens ont déjà pris les devants. La Grèce et Chypre ont mis en place des passeports de ce type vers Israël, un pays particulièrement avancé dans sa vaccination, en accord avec l'Etat hébreu : les citoyens vaccinés peuvent voyager entre ces pays sans restrictions.
France et Allemagne méfiantes
D'autres pays, comme le Danemark et la Suède, comptent lancer prochainement des passeports sanitaires. Mais certains Etats européens, comme la France et l'Allemagne, restent méfiants à l'idée d'entériner des restrictions trop sévères.
Aucun projet ne s'apparente encore à l'équivalent d'un vrai passeport, c'est-à-dire un document obligatoire pour voyager d'un pays à l'autre.
Accélérer les contrôles
Par exemple, le passeport sanitaire chinois n'est qu'une option pour les ressortissants de ce pays, dans l'idée de leur donner plus de "commodités". Mais, faute d'accords pour l'heure avec d'autres pays, l'intérêt en reste flou. De son côté, l'UE travaille sur un certificat qui "facilite" la libre circulation entre ses membres mais ne sera pas une obligation pour passer les frontières.
En définitive, dans tous les cas, il s'agit moins d'un nouveau document officiel que d'une application destinée à accélérer les contrôles sanitaires. C'est pour cela que le privé s'est aussi saisi de l'idée, en premier lieu les grandes compagnies aériennes, qui bouillonnent de voir reprendre une activité ravagée par les restrictions sur les voyages.
American Airlines précurseur
L'Association du transport aérien international (Iata), qui regroupe l'essentiel du secteur mondial, planche depuis plusieurs mois sur un passeport numérique permettant aux passagers de prouver leur statut sanitaire avant d'embarquer. Des compagnies isolées, comme American Airlines, le font déjà.
Systématiser ces passeports sanitaires et les rendre plus contraignants ? Cela pose des problèmes juridiques, qui expliquent notamment la timidité de la France.
En France, la Cnil suit le dossier de près
Ils sont de deux ordres. D'abord, en rendant de fait la vaccination obligatoire pour certains déplacements, ils créeraient une inégalité entre citoyens, alors que l'accès aux vaccins anti-Covid est encore très contraint dans la plupart des pays. Enfin, les défenseurs de la vie privée se soucient aussi de la manière, encore bien imprécise, dont ces applications accéderaient aux données de santé des particuliers.
En France, par exemple, il existe une base de données officielle des personnes ayant déjà reçu un vaccin anti-Covid. L'autorité de régulation du numérique, la Cnil, accepte son existence, mais elle a bien prévenu : s'il s'agit de s'en servir pour un passeport, elle réexaminera le sujet de très près.
actu.orange.fr
Bon si j'ai bien compris, il faudra se faire vacciner avec le vaccin frelaté en Europe, se faire vacciner par le Spoutnik V pour aller en Russie et dans d'autres pays amis de la Russie et il faudra se faire vacciner par le vaccin chinois pour aller en Chine et dans les pays avoisinants.
Eh bien mes cadets, et bien mes petits frères, ça commence bien disait De-Funés dans la soupe aux choux et ça tombe bien parce que dans les choux, nous y sommes.
De toute manière, je pense que les Chinois vont dicter leurs positions et le reste de la planète va suivre laissant toute attitude à ce pays d'inscrire ce qu'il veut et de refuser qui il veut à ses frontières.