La ministre fédérale de la Santé publique Maggie De Block juge «déraisonnable» que certains États de l’Union européenne négocient un vaccin contre le nouveau coronavirus en dehors de l’initiative commune lancée par la Commission européenne. «En faisant cela, vous affaiblissez tout le monde: tant l’initiative globale de la Commission que votre propre position», a réagi Mme De Block, après que quatre États membres ont signé un accord garantissant la fourniture à l’UE de 300 millions de doses d’un vaccin développé par l’université d’Oxford et la société AstraZeneca.
Samedi, le ministère allemand de la Santé a annoncé que l’Allemagne, la France, les Pays-Bas et l’Italie s’étaient entendus avec le groupe pharmaceutique AstraZeneca pour garantir la fourniture à l’UE de 300 millions de doses d’un éventuel vaccin contre le coronavirus dès qu’il sera prêt.
La Commission européenne avait défendu vendredi l’idée auprès des pays de l’UE de se regrouper pour garantir un accès privilégié à un futur vaccin. Elle plaidait notamment pour la mise en place de contrats d’achats anticipés.
«Nous continuons à soutenir pleinement l’initiative commune de la Commission européenne, car c’est selon nous la meilleure manière d’atteindre un résultat maximal pour nos citoyens», a fait valoir Mme De Block, pour qui la collaboration au sein de l’UE signifie qu’il faut impliquer autant d’États membres possible. «C’est pourquoi la Belgique s’est toujours ralliée à l’initiative globale de la Commission européenne sans négocier encore à part avec quelques pays», précise-t-elle.
Si les quatre États membres à l’origine de l’accord annoncé samedi ont décidé de collaborer avec une seule société pharmaceutique, «l’initiative de la Commission va bien plus loin en privilégiant différentes entreprises. Cela sera d’ailleurs nécessaire, car il est encore impossible de prédire qui trouvera en premier un vaccin ou encore si cette firme pourra produire ce vaccin en suffisamment grandes quantités», conclut-elle.
sudinfo.be
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