Alors qu’elle allait être placée dans un coma artificiel, cette Anglaise de 36 ans s’est vue demander de dire un dernier au revoir à sa famille, tandis que les patients autour d’elle succombaient les uns après les autres.
L’expérience de Ruth Andrew avec le coronavirus a de quoi faire froid dans le dos. Le 17 mars dernier, cette Anglaise de 36 ans est renvoyée chez elle en pleine journée de travail parce qu’elle présentait une toux qui empirait au fil des heures.
Au fil des jours, elle développe de la fièvre et décide de s’isoler. Après une semaine, incapable de respirer, son mari décide finalement d’appeler une ambulance et Ruth est conduite à l’hôpital. Quelques heures à peine après avoir été admise à l’hôpital, les médecins lui annoncent qu’elle va être placée sous coma artificiel. Et l’informent que c’est le moment de passer des coups de fil, en cas de possibles adieux. « J’ai essayé d’appeler Craig, mon mari, mais il ne répondait pas. Donc j’ai demandé aux médecins de lui dire que je les aimais, lui et les enfants », explique Ruth, à nos confrères de Fabulous.
« C’était terrifiant. Je me suis réveillée six jours plus tard. Les médecins m’ont dit qu’ils avaient été en contact permanent avec mon mari ». Ruth apprend alors qu’elle a développé une pneumonie sévère à cause du virus. Pendant son hospitalisation, la jeune maman a vu quatre autres patients mourir du virus. « Ils étaient tellement seuls. Les infirmières leur parlaient et leur donnaient la main tout du long. Elles étaient tellement gentilles. Ce qui m’a vraiment marqué, c’est la compassion dont elles faisaient preuves, alors que ça doit être très difficile de leur côté ».
Après avoir été transférée aux soins intensifs, elle a finalement pu quitter l’hôpital le 6 avril dernier. Ruth est ainsi devenue la première patiente aux soins intensifs de l’hôpital à vaincre le coronavirus et à pouvoir rentrer chez elle. « Je ne pourrais jamais remercier assez les infirmiers. Je les voyais parfois sur le point de s’évanouir parce que les équipements de protection sont difficiles à porter. Mais ils ne se sont jamais plaints », explique Ruth. « Non seulement, ils nous apportent un soutien médical, mais aussi le soutien personnel, émotionnel et humain dont on a besoin ». À sa sortie de l’hôpital, le personnel était là pour applaudir Ruth et sa victoire contre la maladie.
sudinfo.be
Une expérience que je ne souhaite à personne ! Ça devait tourner en surmultiplié dans sa tête avant qu'elle ne soit placé sous coma artificiel et ça doit laisser des traces après qu'elle se soit réveillée.