Fin janvier, alors que le nouveau coronavirus commençait à se répandre en Chine, les informaticiens qui ont modélisé l’épidémie ont classé Taïwan au deuxième rang des régions présentant le plus grand risque d’importation du virus. L’île se trouve à 130 km seulement des côtes de la Chine continentale et transporte quotidiennement des milliers de passagers vers et depuis le continent.
Taïwan a pris au sérieux l’épidémie dès les premiers signaux. Restriction des entrées sur le territoire, traçage des personnes contaminées et enfin rationnement des masques.
Rappelons que Taïwan compte 23 millions d’habitants, et ne compte à date « que » 108 cas de coronavirus et « seulement » 1 décès dû à ce virus.
Taiwan doit son succès en grande partie à la mise en œuvre d’urgence de l’analyse des données et des nouvelles technologies.
Dès le début de l’épidémie virale, les autorités taïwanaises « ont dressé une carte très détaillée de qui l’avait contractée et de qui elle provenait »
Elles ont réussi à stopper rapidement une grande partie de la transmission.
Elles ont intégré la base de données de l’assurance maladie nationale de Taïwan à celle de l’immigration et des douanes.
Cela a permis au gouvernement de suivre les antécédents de voyage et les symptômes de ses citoyens sur une période de 14 jours, via leur “carte vitale”.
Déclenchement d’alertes en temps réel lorsqu’une personne se présentait dans un service de santé avec des symptômes grippaux, si elle avait séjourné dans un endroit touché par le coronavirus.
Tous les hôpitaux, cliniques et pharmacies ont eu accès à ces informations pour chaque patient.
Taiwan a restreint l’entrée des voyageurs étrangers provenant des régions les plus touchées, et pour ceux qui ont été autorisés à entrer, les fonctionnaires les ont suivis grâce aux technologies mobiles.
Les visiteurs étrangers ont été invités à scanner un code QR pointant sur un formulaire de déclaration de santé en ligne où ils fournissaient leurs coordonnées et leurs symptômes.
Les personnes placées en quarantaine ont reçu des téléphones portables délivrés par le gouvernement et sont suivies au moyen d’appels et de visites.
Pour gérer les ressources, les responsables taïwanais ont utilisé les technologies de l’information pour estimer la quantité de masques, de chambres d’isolement à pression négative et d’autres fournitures sanitaires disponibles dans la région.
Ils ont fixé des limites de prix pour les masques et les ont rationnés en utilisant les cartes Vitale (NHI) des individus et un mécanisme de commande en ligne.
Des militaires ont été envoyés travailler dans des usines de masques pour augmenter la production.
A l’heure actuelle, la vie à Taïwan n’a pas été bouleversée par l’épidémie de coronavirus. Les déplacements à l’intérieur du pays ne sont pas limités et les entreprises ont continué de fonctionner normalement.
Il faut quand même préciser que Taiwan avait été traumatisé et préparé suite à l’épidémie de SRAS en 2003, et avait depuis monté une cellule publique pour anticiper d’autres épidémies.
La Corée du Sud, Hong Kong et Singapour ont également utilisé la data (et l’utilisent encore) pour tenter de circonscrire la diffusion du virus.
En conclusion, Taiwan, qui était potentiellement le territoire où le COVID-19 était susceptible de se diffuser de la façon la plus virulente, a su le contenir en utilisant des méthodes largement basées sur la data et la technologie. Les méthodes utilisées peuvent nous sembler quelque peu coercitives, et certaines n’auraient pas été possibles ici avec la CNIL et le RGPD. Mais est-ce vraiment pire que d’enfermer les gens chez eux pendant plusieurs semaines, voire plusieurs mois ?
presse-citron.net
Et voila comme ont prend des mesures fortes et que l'on contient un virus en attendant que les chercheurs trouvent un médicament ou un vaccin.
Ça ne serait pas possible en France, la C.N.I.L. veille à nos chères libertés individuelles et pas question de tracer qui que ce soit et quand bien même elle l'autoriserait qu'il y aurait des associations à la noix qui hurlerait à la mort préférant d'ailleurs la mort à un traçage des personnes contaminées.