POLITIQUE - Edouard Philippe dit “parfaitement assumer” le maintien du premier tour des élections municipales, alors qu’Agnès Buzyn a lâché une “bombe”, dénonçant une “mascarade” et le danger d’avoir tenu ses élections.
L’ancienne ministre de la Santé a en effet livré une série de confessions accablantes sur l’épidémie de coronavirus qui s’étend et provoque en France les mesures de confinement “les plus strictes d’Europe”, à en croire Christophe Castaner.
Partie de son ministère pour la difficile course à la mairie de Paris, Agnès Buzyn a, semble-t-il, vécu un calvaire. “Depuis le début je ne pensais qu’à une seule chose: au coronavirus. On aurait dû tout arrêter, c’était une mascarade. La dernière semaine a été un cauchemar. J’avais peur à chaque meeting”, explique-t-elle encore dans cette série de confessions explosives pour le gouvernement.
Sur le plateau du 20H de France2, le Premier ministre Édouard Philippe a défendu sa position, assurant que le maintien du premier tour des municipales est “parfaitement assumé, sur des motifs scientifiques”.
Il a confirmé qu’Agnès Buzyn, en sa qualité de ministre de la Santé, l’avait alerté le 30 janvier au sujet d’une possible épidémie pendant la période électorale. Dans ce cas-là, elle a assuré que l’élection ne pourrait pas se tenir. Mais ”à l’époque beaucoup de médecins n’étaient pas d’accord avec elle”, objecte Edouard Philippe.
“Dès le mois de janvier, la ministre de la Santé nous a dit que ce qu’il se passait en Chine était à prendre au sérieux. C’est pourquoi j’ai organisé dès janvier un certain nombre de réunions à Matignon. Nous avons pris des décisions lourdes de rapatriement et de confinement des rapatriés. Dès l’apparition du virus sur le territoire national nous avons procédé à des confinements stricts. Beaucoup de médecins à l’époque pensaient que l’épidémie ne produirait pas cet impact. Lorsque nous avons posé la question de l’organisation du premier tour, les scientifiques nous ont dit qu’avec un strict respect des consignes sanitaires, elles pouvaient se tenir. Les forces politiques ont fait le même constat”.
Edouard Philippe poursuit: “Si nous avions interrompu un processus électoral alors que d’autres Français allaient se promener dans les parcs, qu’aurait-on dit ?”. Et de conclure: “Il y a quelques mois, on nous disait qu’on en faisait trop, ou pas assez. Dans quelques mois, on nous dira qu’il aurait fallu faire autrement. J’assume les décisions du gouvernement. Ce qui m’intéresse aujourd’hui, c’est que ce combat soit gagné”.
Emmanuel Macron a annoncé lundi 16 mars le report du second tour, probablement au mois de juin si la situation sanitaire le permet.
huffingtonpost.fr
Ce qu'il y a de bien avec eux, c'est qu'ils assument leurs co.... on leur dit de fermer les frontières parce que c'est grave et ils ne le font pas mais ils assument, on leur dit de ne pas faire les élections que ça va être un carnage, ils ne le font pas et ils assument.
En même temps, ils assument les milliers de contaminés et les centaines de morts.