PARIS (AFP) - Michèle Alliot-Marie, ministre de la Défense, a finalement renoncé à être candidate à l'élection présidentielle de 2007 et annoncé vendredi son ralliement à Nicolas Sarkozy.
"Je m'engage aux côtés de Nicolas Sarkozy, je lui apporte mon soutien. Je veux l'aider à pouvoir rassembler dans notre famille politique et au-delà", a affirmé Mme Alliot-Marie vendredi soir sur France 2.
Elle s'est "réjouie" que le ministre de l'intérieur, avec qui elle s'est entretenue pendant trois-quarts d'heure vendredi après-midi, ait été "sensible à ses préoccupations".
"C'est une bonne nouvelle pour le rassemblement de notre famille", a aussitôt réagi M. Sarkozy, qui sera intronisé dimanche candidat lors d'un congrès de l'UMP.
Mme Alliot-Marie, qui avait laissé planer le doute sur son éventuelle candidature à l'intérieur puis à l'extérieur de l'UMP, a souligné avoir pris sa décision "face au risque socialiste et face aussi au risque extrémiste", allusion à la possibilité de voir Jean-Marie Le Pen accéder au deuxième tour en cas de candidatures multiples à droite.
"C'est un choix volontaire et enthousiaste", a-t-elle insisté. "On doit faire abstraction de ses propres envies pour servir l'intérêt général".
Partisan d'un "gaullisme du renouveau", s'affirmant "femme libre et convaincue", le ministre a déclaré vouloir "jouer tout (son) rôle" dans la campagne de M. Sarkozy, qui a de son côté promis qu'elle y aurait "une place de tout premier plan".
Mme Alliot-Marie se rendra donc dimanche porte de Versailles et votera en faveur de M. Sarkozy, seul en lice dans son parti pour la présidentielle.
Toutefois, "si Jacques Chirac était candidat, ce serait un élément nouveau considérable" qui commanderait "une réflexion de chacun", a-t-elle ajouté, alors que le président de la République n'a toujours pas annoncé s'il briguerait un nouveau mandat.
La décision de Mme Alliot-Marie clôt une période d'incertitude de plusieurs semaines, même si, au fond, ses velléités de candidature se résumaient à un faux-suspense, quasiment aucun élu UMP, sarkozystes comme villepinistes, ne croyant qu'elle irait au bout de sa démarche.
Nombre de ces élus assuraient même "ne pas comprendre la stratégie" de la ministre.
Mme Alliot-Marie, qui avait fondé à l'automne une association, Le chêne, pour défendre ses "convictions gaullistes", avait participé à chacun des trois forums UMP de la pré-campagne au côté de Nicolas Sarkozy.
Elle assurait trouver "indispensable" qu'il n'y ait qu'un seul candidat de l'UMP à la présidentielle, tout en glissant qu'il était "très difficile pour un homme de mener une bataille électorale contre une femme", référence à la candidate socialiste Ségolène Royal.
Fin décembre, elle annonçait qu'elle ne demanderait pas le soutien de l'UMP pour être candidate à la présidentielle, mais réfléchissait à une candidature hors parti, affirmant en avoir "très envie".
Mme Alliot-Marie a ajouté son nom à une longue liste de ralliements à M. Sarkozy, après Alain Juppé, Jean-Pierre Raffarin, ou encore Jérôme Monod, proche conseiller de M. Chirac.
Voila une nouvelle qui est bonne et c'est un soutien de choix dans l'élection future de Sarkosy.
Un Tandem Sarkosy président Alliot Marie premier ministre ça aurait du panache d'autant qu'elle à tenu la défense avec un sans faute, je la pense très capable d'occuper Matignon avec brio.
Ça fait vraiment plaisir de voir qu'hormis quelques indécrottable de la machine a perdre tel Debré ou De villepin toute la famille se range derrière le meilleur candidat possible.