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    Retrait de Syrie : Trump met la Syrie, la Russie, les Turcs et les Iraniens échec et mat

    Jean-pierre
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    Se défoule à fond


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    Retrait de Syrie : Trump met la Syrie, la Russie, les Turcs et les Iraniens échec et mat Empty Retrait de Syrie : Trump met la Syrie, la Russie, les Turcs et les Iraniens échec et mat

    Message par Jean-pierre Mer 9 Oct - 21:59

    Le retrait de 50 soldats américains de Syrie, annoncé par le président Trump, a déclenché les foudres des Démocrates, mais aussi d’une partie des Républicains, et plus généralement, de l’establishment de Washington et des médias.
    Il se trouve que Trump, à mes yeux, fait un certain nombre de bourdes au quotidien : il s’engage dans des petits conflits mesquins avec des personnes qui n’en valent pas la peine, au lieu de mettre l’accent sur ses extraordinaires accomplissements.

    Et il se trouve que parmi ses extraordinaires accomplissements, il y a bien entendu le chômage au plus bas depuis 50 ans et l’économie en plein boom, mais surtout sa politique étrangère. Digne des plus grands stratèges et des plus grands dirigeants du monde contemporain.

    Sur les quelque 1 000 soldats américains encore présents en Syrie, le président a déclaré qu’environ 50 à 100 opérateurs spéciaux seront transférés vers d’autres bases du pays.


    Voici les explications du colonel (en retraite) Douglas McGregor, auteur du livre Margin of Victory* (les cinq batailles qui ont changé la face des conflits contemporains), sur la formidable décision de Trump de se retirer de Syrie.

    » Le marécage est manifestement très perturbé parce que, le président a fait quelque chose dont je n’ai pas été témoin au cours des 30 dernières années. Il a injecté de la stratégie dans la politique étrangère et de défense américaine », explique McGregor.

    Trump a dressé les acteurs régionaux les uns contre les autres
    Le conflit en Syrie a créé des unions contre nature de groupes aux intérêts divergents.

    Le président Trump s’est engagé à éradiquer ISIS et il l’a fait.
    Il ne s’est jamais engagé, de quelque façon que ce soit, auprès des Kurdes, qui ont pleinement profité de l’aide américaine contre ISIS.
    Il ne s’est jamais engagé à éliminer ou soutenir Assad.
    Il est parfaitement conscient que si les troupes américaines étaient attaquées soit par l’Iran, soit par la Russie, soit par la Syrie, un conflit de grande envergure en découlerait.
    Les Américains n’ont aucun intérêt en Syrie, et n’ont rien à gagner de leur présence, au-delà de l’éradication d’ISIS, qui représentait un danger terroriste majeur sur le sol américain– et la doctrine américaine est de mener le combat sur leur terrain plutôt que sur le nôtre.
    L’Iran et les Etats-Unis étaient « alliés » à la Syrie pour combattre ISIS. L’alliance était contre-nature.
    ISIS était dans un premier temps aidé par la Turquie, membre de l’OTAN.
    Les Etats-Unis d’Obama, qui combattent le terrorisme, armaient des terroristes contre d’autres terroristes.
    Assad, pour conserver l’indépendance de son pays, a invité deux puissances étrangères à y prendre racine, précisément en contradiction avec son objectif de souveraineté nationale.
    La Turquie, ennemie des Kurdes syriens, s’est appuyée sur eux pour bloquer l’avancée d’ISIS au Nord-Est.
    Dans notre combat contre ISIS, nous avons également fait alliance avec les maoïstes kurdes.
    Enfin, comble du bourbier dans lequel nous étions fourrés, dans notre course pour trouver des « rebelles modérés », nous avons fini par armer Al Nusra, le réseau d’Al-Qaïda en Syrie. Vous imaginez, les Etats-Unis qui arment Al-Qaïda !

    Jouer l’imbroglio, et contraindre les acteurs sur le terrain à exacerber leurs intérêts opposés, voilà le trait de génie de Trump.

    Dans le Chigaco Tribune, Steve Chapman, membre du comité de rédaction, rappelle cette réalité pourtant oubliée :

    C’était une erreur pour les États-Unis de s’aventurer en Syrie, mais nous avons eu la chance d’éviter des conséquences catastrophiques– contrairement, disons, à l’Irak ou la Libye.

    C’était un pari raisonnablement réussi. Mais un joueur intelligent sait quand prendre ses gains et rentrer chez lui.

    chicagotribune.com
    Trump a renvoyé dos à dos la Turquie et ISIS
    Trump s’est tourné vers M. Erdogan, qui tente depuis très longtemps d’arracher une partie de la Syrie.
    Erdogan veut réinstaller des réfugiés arabes sunnites dans le nord-ouest de la Syrie, et créer une sorte de zone de sécurité pour les intérêts turcs.
    Trump a dit à Erdogan : « Vous pouvez faire ce que vous voulez, mais maintenant vous êtes responsable d’ISIS ». Si ISIS relève la tête, si ISIS revient, c’est votre problème et vous devez le régler ».
    C’est un point très important, explique McGregor. Le président a transféré le fardeau de la responsabilité de quelque chose qui est clairement régional, et l’a clairement mis sur le dos de la Turquie.

    N’oublions pas, ajoute McGregor, que M. Erdogan est aussi en partie responsable de la mise sur pied d’ISIS. Puis ISIS s’est avéré être un monstre comme Frankenstein, et Erdogan a décidé qu’il fallait le mettre sous contrôle. »

    La Russie face à la Turquie
    » Dans le même temps, la Russie a promis à Assad de maintenir l’intégrité territoriale de la Syrie, rappelle McGregor. Comment la Russie va-t-elle traiter avec M. Erdogan, qui a décidé de découper une partie de la Syrie à ses propres fins »

    La suite sur: dreuz.info

    Voila une analyse bien plus pertinente que les imbécillités que l'on écoute à la radio, je ne sais pas si c'est Trump ou les stratège du Pentagone qui ont eu cette brillante idée mais ce qui est sur c'est que c'est une idée de génie pour les U.S.A

    En plus il souligne là l'incapacité de l'Union-Européenne à réagir, on entend une timide condamnation de Macron envers la Turquie qui n'en à rien à faire quand au reste de l'Europe, elle s'en contrefout du moment que ça ne dérange pas les transactions commerciales des industriels et des gros financiers.

      La date/heure actuelle est Lun 20 Mai - 13:55