LONGEPIERRE (AFP) - Il y a 84 ans, sa grand-mère avait fait une première demande d'alimentation en électricité de la ferme familiale, isolée dans la campagne de Bresse. Le courant vient enfin d'arriver chez Daniel Henry, 67 ans, peu avant Noël.
"Nos petits-enfants n'ont pas arrêté de jouer avec la sonnette électrique de la porte", raconte son épouse Lucette qui n'a pas encore le "réflexe d'appuyer sur l'interrupteur" quand elle entre dans une pièce".
"L'électrification était devenue mon cheval de bataille", confie M. Henry.
Sa grand-mère Valentine avait acquis au début du XXe siècle cette bâtisse bressane de Longepierre, qu'un moulin accompagnait jadis. En 1922, alors que l'électricité commençait à parvenir aux foyers de la région, son aïeule la réclama également, sans succès: l'habitation était trop éloignée du bourg, distant de 1,5 km.
Des dizaines et des dizaines de demandes se sont succédé en vain et Valentine est morte en 1976.
L'arrivée du courant a quand même coûté la coquette somme de 61.000 euros (hors installations intérieures) aux Henry, allégée de 2.135 euros pris en charge par les autorités locales.
Là j'en reste pantois, je ne croyais pas qu'il pouvait y avoir encore des résidence principale sans électricité en France.
Pourtant j'en connais qui habitent au troisième tas de fumier a droite. mais ils ont quand même l'électricité.
C'est asses dingue que de penser qu'au troisième millénaire dans un pays riche, une puissance mondiale, des gens pouvaient vivre sans électricité a 1,5 Km d'un bourg qui plus est.
61 000 € quand même la bricole et sans l'installation intérieur.
On se demande dans ce genre de cas à quoi sert le ministère de l'aménagement du territoire.