En cas d'échec, lundi prochain, des négociations salariales, la CFDT Route menace dans un
communiqué du 4 février de :
• ne pas signer d'accord sur la formation professionnelle (la loi sur la formation
professionnelle nécessite pourtant d'adapter par un accord de branche les dispositifs
sectoriels).
• s'assurer qu'aucun métier relevant de la branche ne sera inscrit sur les listes éligibles
au compte personnel de formation (sic).
• ne plus aborder aucun chantier tel que le pacte de responsabilité, la refonte des
classifications, la rénovation de la protection sociale, la réécriture de la convention
collective et l‘égalité professionnelle hommes-femmes.
Ces menaces ne sont pas acceptables.
Les premières victimes de ce chantage seront…les salariés du secteur eux-mêmes !
En effet, tous ces chantiers concernent directement ou indirectement la rémunération, la
formation, le parcours professionnel ou encore le bien être au travail des salariés.
Pire même : en raison d'un désaccord en transport de marchandises, toute avancée sera
interdite dans tous les autres secteurs de la convention collective (transport de voyageurs,
transport de fonds, transport sanitaire, logistique).
Le dialogue social de branche souffre depuis de longues années de ce chantage à la
signature.
Le communiqué de la CFDT Route a le mérite de le rendre public.
FNTR, TLF et UNOSTRA appellent la CFDT Route, syndicat majoritaire du secteur, à se
ressaisir.
Le paritarisme et le dialogue social, qui constituent l’essence même de notre « vivre
ensemble », méritent plus de respect et de sens des responsabilités.
fntr.fr
Entendre ce syndicat parler de bien-être au travail des salariés dans ce communiqué est quelque chose qui interloque quand même.
Que les conducteurs dorment dans des 3m³ de ferraille et de plastique dans des endroits souvent pourris où il n'y a ni sanitaire ni lieu de restauration ça ne les gêne pas.
La plupart des transporteurs affiliés à ce syndicat sont des grands groupes et on ne voit guère de ces grands groupes offrir des véhicules haut de gamme mais c'est pratiquement toujours du bas de gamme dont le confort de vie laisse largement à désirer.
Quand au chantage c'est en effet pas bien, j'engage donc les employeurs à ne plus en faire avec les chauffeurs délocalisés de Pologne ou d'autres pays de l'Est.
Essayez de demander une augmentation ou un avantage social au grands patrons de la professions en ce moment, il vous répondront qu'un polonais lui coûte deux fois moins cher.