L'auditorat du travail de Liège et le juge d'instruction Doyen ont procédé ce mardi matin, dès 6 heures, à une opération contre les marchands de sommeil et la traîte des êtres humains. Au total, 140 mandats de perquisitions ont été délivrés afin de se rendre dans 14 immeubles à Liège, notamment rue Basse Sauvenière, rue du Pont, rue de l'Epée et en Souverain Pont et également rue Belleveaux à Grivegnée.
Quelques 300 policiers et fonctionnaires notamment du ministère du Travail, du fisc et de la TVA ont participé à cette opération. Il semble que les loyers tournaient tous autour de 275 euros par mois pour parfois louer à peine une surface de 3 m². Les locataires sont des Belges mais également des personnes originaires d'Europe de l'Est et de l'Afrique, certains en situation régulière. L'opération doit encore se poursuivre durant une partie de la matinée mais pourrait s'achever seulement dans l'après-midi.
Les situations de certains locataires de ces immeubles sont actuellement examinées. Des personnes en séjour illégal pourraient peut-être espérer une régularisation de leur situation.
La plupart des studios qui seraient dans un état relativement décent étaient loués avec un bail. Ce bail toutefois dans certains cas contenait une clause de rénovation. Les locataires qui occupaient un logement avec bail voyaient leur loyer diminuer mais devaient effectuer des travaux de rénovation. Les enquêteurs ont cependant constaté qu'en fait les rénovations ne se passaient pas dans les logements prévus, mais dans d'autres, ce qui pourrait se traduire par du travail au noir.
Le propriétaire des immeubles, domicilié à Bruxelles, est actuellement entendu par les enquêteurs.
275 € pour trois m² ça fait cher du m²
Décidément tout est bon pour faire du fric illégal profiter de la crise du logement pour pratiquer de tel prix il fallait y penser.