Le Parlement a adopté définitivement, après un ultime vote hier soir du Sénat, un texte de loi autorisant les milliers de médecins à diplôme étranger hors UE, qui ne peuvent théoriquement plus travailler dans les hôpitaux depuis fin 2011, à exercer jusqu'à fin 2016.
La proposition de loi du député UMP Jean-Pierre Door ayant été votée conforme (sans amendements) à la version adoptée le 18 janvier par l'Assemblée nationale, son adoption par le parlement est définitive. Les sénateurs ont ratifié à l'unanimité le texte qui concerne aussi les chirurgiens-dentistes, les pharmaciens et les sages-femmes recrutés avant 2010 et n'ayant pas validé à temps une épreuve de vérification des connaissances.
La nouvelle date-butoir pour passer l'épreuve a été repoussée du 31 décembre 2014 au 31 décembre 2016. Cette épreuve reposera exclusivement sur l'expérience professionnelle des interessés. Ceux qui l'auront réussie devront exercer une année probatoire avant de présenter leur dossier à une commission ad hoc.
Des médecins contre le problème de recrutement
Venus souvent d'Afrique noire francophone ou du Maghreb, ces praticiens pallient depuis de nombreuses années les difficultés de recrutement des hôpitaux français, alors que la loi ne reconnaît pas automatiquement leur diplôme, les reléguant dans des statuts moins favorables que celui de praticien hospitalier.
Le gouvernement évalue à 4.000 environ le nombre des praticiens en activité qui n'ont pas encore passé l'examen de compétences. Ils exercent surtout dans les centres hospitaliers généraux, où ils représentent parfois jusqu'à 30% du personnel.
Les sénateurs ont convenu de l'"urgence" des dispositions du texte mais ont réclamé une réflexion sur la démographie médicale.
"Il n'y a pas de solution miracle, sinon le problème serait réglé depuis des années. C'est par la conjonction de mesures diversifiées que nous progressons" a répondu Nora Berra, secrétaire d'Etat à la Santé.
lefigaro.fr
Du fait d'un numerus clausus trés restrictif dans les facultés de médecine, on limite l'accés des étudiants français à la profession de médecin, mais on recrute des étrangers venus souvent d'Afrique ou du Maghreb pour peupler le "désert médical" français.
Il y en aurait plus de 4 000 qui exercent sans avoir subi l'examen de contrôle de niveau, dont on se demande d'ailleurs quelle garantie réelle il apporte aux patients que nous sommes.
Du même coup, on prive les pays pauvres des médecins dont ils ont tant besoin, formés chez eux, et on leur envoie des médecins coopérants français aux salaires trés élevés, au titre de l'aide aux pays en voie de développement (aux frais de la France, bien évidemment). L'essentiel, c'est le brassage, c'est la diversité, n'est-ce pas?
Rassurez-vous, ces médecins au rabais (ils sont moins payés que les diplômés de facultés françaises) exercent surtout dans les centres hospitaliers généraux, pas dans les cliniques de luxe.
Il faudra sûrement une petite catastrophe d'un de ces médecins moins bien formés pour qu'il y ait une réaction de la part des gouvernements.
Là encore on se demande pourquoi l'UE n'interviens pas en interdisant l'emplois de médecins n'ayant pas le niveau requit.