Dans le quartier, sa silhouette très familière, de 1,60 m avec son « gros ventre », « sa tenue à l’africaine » et le « bébé qu’elle portait souvent dans le dos », était connue mais personne ne connaissait son prénom. Aujourd’hui, l’autopsie du corps de cette femme enceinte de huit mois et âgée de 25 ansdécouverte vendredi congelée dans son appartement de Villeneuve-le-Roi devrait au moins donner quelques renseignements sur les circonstances du décès.
Au téléphone, son compagnon a juste déclaré l’avoir « frappée » avant de placer son corps au congélateur. L’homme est toujours en fuite.
A Villeneuve-le-Roi, l’appartement était situé au 3e étage d’un immeuble très délabré de l’avenue Le Foll, une artère passante entre la zone industrielle de Villeneuve-le-Roi, la Seine et l’Essonne. Un secteur de bric et de broc, d’immeubles en voie d’insalubrité que rasent les avions d’Orly. En face, un Etap Hotel et un espace emploi. A gauche, une station de lavage. « Avant, il y avait les Portugais, puis les Africains sont arrivés. Il n’y a pas beaucoup d’argent, ça fait un peu ghetto », lâche un vieil habitant du coin.
Sur l’immeuble voisin, l’inscription « Brooklyn » — référence à la banlieue populaire de New York peuplée d’immigrés — fait écho à ses propos. A l’angle, l’épicier pakistanais évoque une « dame gentille qui achetait de la soupe au poisson ». « Je lui faisais des petits crédits », glisse-t-il. Peu à peu se dessine la vie modeste et un peu étriquée de cette jeune femme, « souvent seule avec son bébé et qui maîtrisait très bien le français », selon ses voisins. La journée, elle ne travaillait pas. Une amie africaine passait parfois l’après-midi avec elle. Sinon, elle « traînait dans le coin. Prenait le bus pour aller au marché », rapporte Khader, le serveur de la pizzeria accolée à l’immeuble. « Elle était ici depuis trois ou quatre ans, contrairement à son ami qui l’avait rejointe », assure le voisin d’en face, qui n’entendait « jamais de cris le soir ». « Juste des bruits de meubles qu’on déplace. » Mis sous scellés, le petit appartement était sous-loué « environ 500 € par mois » par le couple, qui vivait là avec un bambin de 18 mois, placé en pouponnière sur décision du parquet.
Lui, 1,80 m, est décrit comme « très fin. Il était discret, jamais un mot, sans doute à cause de sa situation irrégulière ».
« Comment a-t-il fait pour la mettre au congélateur? » interroge un voisin, Paul. Un appareil « de 1 m de haut sur 1,50 m de large », selon lui. « Quand la police scientifique a descendu l’appareil, ça a fait un raffut de tous les diables. Ils ont cassé une vitre dans l’escalier et n’ont pas réussi à passer la porte d’entrée. » Une voisine dit même avoir vu le corps « recroquevillé, la tête en bas ». Sur les mobiles du meurtre, le voisin avance une explication : « Il était coureur de jupons. D’autres femmes africaines frappaient très souvent chez eux. Une fois, elle s’était battue avec l’une d’elles en la virant. Elle devait mal supporter ça. » A la pizzeria, Khader note aussi : « Elle achetait le sandwich le moins cher mais elle rigolait souvent. »
Le Parisien
Ca devient du ...quotidien les corps dans les congélateurs , lave linge ou autre !!!!
Plus rien ne nous étonne dans ce monde de barges ! Quelle misére !!!
Plus rien ne nous étonne dans ce monde de barges ! Quelle misére !!!