Cette initiative va peut-être ouvrir une brèche aux détenus travaillant pour des salaires de misère. Une prisonnière de la maison d’arrêt de Versailles (Yvelines) attaque l’entreprise qui l’emploie devant le conseil de prud’hommes. Rémunérée 2 à 3 € de l’heure par MKT Sociétal, un centre d’appels téléphoniques installé au sein de la maison d’arrêt, Maryline, 36 ans, réclame un salaire normal, des congés payés et même des dommages et intérêts pour licenciement abusif. « Les détenus sont exploités sous couvert de réinsertion sociale, et avec la bénédiction de l’Etat », s’indigne Fabien Arakelian, l’avocat pénaliste à l’origine de cette procédure inédite, avec son confrère spécialisé en droit du travail, Julien Riffaud.
L’aide à la réinsertion et la « dimension sociale » de son call center pénitentiaire, l’entreprise MKT les revendique par la voix de sa présidente. Sollicitée hier, elle n’a pas donné suite. Dans une récente publication municipale, cette chef d’entreprise expose ce qu’elle appelle un « social business ». Mais c’est surtout financièrement que la société trouve son compte dans les centres d’appels pénitentiaires, devenus un argument marketing. C’est « une solution très concurrentielle », peut-on lire sur le site Internet de l’entreprise, vantant les « avantages » de la formule, dont la « forte motivation » du personnel.
132,16 € pour soixante heures de travail
Maryline était en effet très « motivée ». Quelques semaines après son arrivée en cellule, en août 2010, elle est retenue pour travailler au centre d’appels fraîchement inauguré. Son premier bulletin de paie atteste un salaire mensuel de 132,16 € pour soixante heures de travail. Les mois suivants, sa rémunération varie de 102 à 235 € pour quarante heures à quatre-vingt-dix heures. Mais en avril, elle est remerciée pour avoir profité de la situation et passé des coups de téléphone personnels. Lors d’une audience de conciliation prévue devant les prud’hommes le 1er décembre, Mes Arakelian et Riffaud demanderont à MKT près de 19000 € pour non-respect du contrat de travail. Sauf que la loi ne prévoit pas de contrat de travail pour les détenus. Un état de fait qui fait bondir les avocats. « C’est un non-sens et cela doit évoluer », exhortent-ils
Le Parisien
Logée, nourrit, blanchie et elle OSE réclamer plus ???
Mais les entreprises qui font travailler les détenus le font car la main d'oeuvre est moins chére !
Si c'est pour un salaire identique a l'exterieur ils n'auront plus de boulot !!!!
Et si elle veut être payée plus qu'elle paie donc eau, electricité , nourriture, impôts et dédommage ses victimes ou la sociéte !!!!
Non mais je rêve la !!! On va ou ?????
Mais les entreprises qui font travailler les détenus le font car la main d'oeuvre est moins chére !
Si c'est pour un salaire identique a l'exterieur ils n'auront plus de boulot !!!!
Et si elle veut être payée plus qu'elle paie donc eau, electricité , nourriture, impôts et dédommage ses victimes ou la sociéte !!!!
Non mais je rêve la !!! On va ou ?????