Robert Lamoureux s'est éteint ce samedi à l'âge de 92 ans. «Papa nous a quittés ce matin. Il était tombé dans le coma avant-hier puis il s'est réveillé hier. On pensait que ça irait mieux, mais il est retombé dans le coma», a sobrement annoncé sa fille. Acteur, chansonnier, parolier, auteur dramatique, réalisateur et scénariste, il avait consacré toute sa vie au théâtre et au cinéma.
Il a notamment réalisé la trilogie de la «Septième Compagnie», immense succès populaire des années 70.
Le comédien et dramaturge, né le 4 janvier 1920, souffrait d'un mélanome, «mais son décès n'est pas lié à ce cancer», a précisé sa fille. La date des obsèques n'est pas encore décidée. Il sera inhumé à Neauphle-le-Vieux (Yvelines), auprès de sa deuxième épouse, Magali de Vendeuil.
«La 7ème compagnie», saga de la débacle de 1940
Robert Lamoureux a joué la dernière fois au théâtre en 2000, dans sa pièce «Si je peux me permettre». Depuis, il se reposait dans sa résidence à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), où il écrivait des poèmes. Robert Lamoureux a régné sur le comique populaire pendant plus d'un demi-siècle, d'abord comme chansonnier, puis comme auteur de films et de pièces de théâtre. Egalement comédien de talent, Robert Lamoureux a été nommé trois fois aux Molière.
Il connait la consécration dans les années 1970 grâce aux aventures de la «7ème compagnie», mettant en scène les aventures de soldats français livrés à eux-mêmes pendant la débâcle de 1940 et qui surmontent tous les obstacles grâce au «système D». «Mais où est donc passée la 7ème compagnie ?», interprété notamment par Jean Lefebvre, Pierre Mondy et Pierre Tornade, atteindra les 4 millions d'entrées.
Nicolas Sarkozy a exprimé sa tristesse à l'annonce de la disparition de cet «homme de spectacle accompli, doté d'un talent à mille facettes». «Chacune de ses apparitions, sur scène ou à l'écran, était l'occasion de faire preuve de la gouaille, de l'humour pince-sans-rire, mais aussi de la séduction qui caractérisaient cet esprit vif-argent et qui lui permirent, par exemple, d'incarner à merveille un Arsène Lupin sardonique pour la caméra de Jacques Becker», écrit le président de la République.
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Encore un grand humoriste qui s'en va et si beaucoup ne retiendront que la 7ème compagnie, je préfère quand à moi me rappeler quelques uns de ses sketchs qui étaient de vrais petits bijoux d'humour.