Pour José Luis Rodriguez Zapatero, c'est «la victoire de la démocratie, de la loi et de la raison». Le groupe basque armé ETA a annoncé jeudi «l'arrêt définitif de son activité armée», un tournant historique après plus de 40 ans de lutte pour l'indépendance. Trois militants de l'ETA cagoulés, vêtus de noir, ont fait cette annonce assis à une table portant l'emblême du mouvement - une hache entourée d'un serpent - dans une vidéo diffusée par le journal basque Gara. Le dernier épisode sanglant attribué au mouvement en France remonte à 2010. Un policier avait été tué dans une fusillade près de Melun en Seine-et-Marne.
«L'ETA a décidé l'arrêt définitif de son activité armée», proclame le communiqué, traduit en espagnol, français et anglais. «L'ETA lance un appel aux gouvernements d'Espagne et de France pour ouvrir un processus de dialogue direct qui aura comme objectif la résolution des conséquences du conflit et, en conséquence, le dépassement de la confrontation armée», ajoute le texte.
Pour les proches de victimes de l'ETA, qui espéraient une dissolution définitive, la déception était de mise après l'annonce de la nouvelle. «Aujourd'hui nous sommes déçus car il reste à en finir totalement» avec l'ETA, a déclaré Maria del Mar Blanco, soeur de l'élu conservateur Miguel Angel Blanco, assassiné en 1997.
A un mois des élections législatives du 20 novembre, pour lesquelles il est favori, le chef de l'opposition de droite Mariano Rajoy a lui aussi salué «un pas très important» de l'ETA, mais a réclamé «la dissolution irréversible» du groupe armé. Un responsable au Pays basque français de Batasuna, bras politique de l'ETA interdit en Espagne mais légal en France, a salué une «décision historique». «La solution politique du conflit (...) reste à construire», a cependant estimé Jean-François Lefort, membre du bureau national de Batasuna en demandant à toutes les parties de «se mettre autour d'une table et à mettre en place des solutions».
La mouvance armée isolée et affaiblie
L'organisation séparatiste, née sous la dictature franquiste, n'avait pas commis d'attentat en Espagne depuis 2009. Ces derniers mois, plusieurs gestes de sa part semblaient annoncer la fin de la lutte armée. Une évolution amorcée sous la pression de la gauche indépendantiste, qui préfère défendre ses idéaux par les urnes. En novembre 2010, Batasuna annonçait la création d'un nouveau parti rejetant la violence, préambule à la légalisation de Bildu, alliance électorale qui, aux élections locales du mois de mai, est devenue la deuxième force politique du Pays basque. Lundi, à Saint-Sébastien, une conférence rassemblant des personnalités étrangères, dont l'ex-secrétaire général de l'ONU Kofi Annan, autour de mouvements et partis politiques basques, avait demandé à l'ETA «l'arrêt définitif de la violence».
Classée depuis 2001 sur la liste des organisations terroristes par l'Union européenne et les Etats-Unis, l'ETA est tenue pour responsable de la mort de 829 personnes en plus de 40 ans de lutte armée. Mais les coups portés par les polices espagnole et française ces dernières années l'ont considérablement affaiblie. Le 5 septembre 2010, l'organisation clandestine assurait qu'elle «ne mènerait pas d'actions offensives armées». Plus significatif encore, le 10 janvier 2011, l'ETA annoncait un cessez-le-feu «permanent et général», jugé insuffisant par le gouvernement. Fin avril, enfin, elle mettait fin à la pratique des extorsions visant les entrepreneurs du Pays basque, l'une de ses principales sources de financement.
Créée le 31 juillet 1959 par des étudiants nationalistes d'inspiration marxiste-léniniste qui accusaient le PNV de centre-droit et son gouvernement en exil "d'immobilisme" face au franquisme, l'ETA avait revendiqué son premier attentat le 7 juin 1968, en tuant un policier de Saint-Sébastien.
Le Parisien
«L'ETA a décidé l'arrêt définitif de son activité armée», proclame le communiqué, traduit en espagnol, français et anglais. «L'ETA lance un appel aux gouvernements d'Espagne et de France pour ouvrir un processus de dialogue direct qui aura comme objectif la résolution des conséquences du conflit et, en conséquence, le dépassement de la confrontation armée», ajoute le texte.
Pour les proches de victimes de l'ETA, qui espéraient une dissolution définitive, la déception était de mise après l'annonce de la nouvelle. «Aujourd'hui nous sommes déçus car il reste à en finir totalement» avec l'ETA, a déclaré Maria del Mar Blanco, soeur de l'élu conservateur Miguel Angel Blanco, assassiné en 1997.
A un mois des élections législatives du 20 novembre, pour lesquelles il est favori, le chef de l'opposition de droite Mariano Rajoy a lui aussi salué «un pas très important» de l'ETA, mais a réclamé «la dissolution irréversible» du groupe armé. Un responsable au Pays basque français de Batasuna, bras politique de l'ETA interdit en Espagne mais légal en France, a salué une «décision historique». «La solution politique du conflit (...) reste à construire», a cependant estimé Jean-François Lefort, membre du bureau national de Batasuna en demandant à toutes les parties de «se mettre autour d'une table et à mettre en place des solutions».
La mouvance armée isolée et affaiblie
L'organisation séparatiste, née sous la dictature franquiste, n'avait pas commis d'attentat en Espagne depuis 2009. Ces derniers mois, plusieurs gestes de sa part semblaient annoncer la fin de la lutte armée. Une évolution amorcée sous la pression de la gauche indépendantiste, qui préfère défendre ses idéaux par les urnes. En novembre 2010, Batasuna annonçait la création d'un nouveau parti rejetant la violence, préambule à la légalisation de Bildu, alliance électorale qui, aux élections locales du mois de mai, est devenue la deuxième force politique du Pays basque. Lundi, à Saint-Sébastien, une conférence rassemblant des personnalités étrangères, dont l'ex-secrétaire général de l'ONU Kofi Annan, autour de mouvements et partis politiques basques, avait demandé à l'ETA «l'arrêt définitif de la violence».
Classée depuis 2001 sur la liste des organisations terroristes par l'Union européenne et les Etats-Unis, l'ETA est tenue pour responsable de la mort de 829 personnes en plus de 40 ans de lutte armée. Mais les coups portés par les polices espagnole et française ces dernières années l'ont considérablement affaiblie. Le 5 septembre 2010, l'organisation clandestine assurait qu'elle «ne mènerait pas d'actions offensives armées». Plus significatif encore, le 10 janvier 2011, l'ETA annoncait un cessez-le-feu «permanent et général», jugé insuffisant par le gouvernement. Fin avril, enfin, elle mettait fin à la pratique des extorsions visant les entrepreneurs du Pays basque, l'une de ses principales sources de financement.
Créée le 31 juillet 1959 par des étudiants nationalistes d'inspiration marxiste-léniniste qui accusaient le PNV de centre-droit et son gouvernement en exil "d'immobilisme" face au franquisme, l'ETA avait revendiqué son premier attentat le 7 juin 1968, en tuant un policier de Saint-Sébastien.
Le Parisien
Bonne nouvelle ma foi mais c'est pas pour autant qu'il doivent se croire blanchis et impunis pour leurs crimes !
Plus d'armes ?? Y aurait il un rapport avec la mort de Khadafi ???
Plus d'armes ?? Y aurait il un rapport avec la mort de Khadafi ???