Une femme de 33 ans et un adolescent de 15 ans peuvent-ils devenir des amants virtuels? C’est à cette question que doivent répondre les magistrats du tribunal correctionnel de Nevers (Nièvre) qui ont examiné mardi une affaire inédite de « corruption de mineur ». Un dossier qui prend sa source en 2008 avec la messagerie MSN d’un jeu vidéo parmi les plus célèbres, Call of Duty.
Un jeu de guerre en principe peu propice au sentiment, qui a vu Céline, 33 ans, démarrer une relation platonique mais terriblement envahissante avec Thomas*, 15 ans. Les parents de ce dernier ont porté plainte et la justice doit aujourd’hui trancher.
Fin 2008, Thomas est un ado comme beaucoup d’autres. Installé dans le sud de la France, il passe une grande partie de son temps libre sur son ordinateur. Il intègre un groupe de joueurs en réseau de Call of Duty. Sobrement baptisé Team, ce groupe ne comporte en principe que des joueurs majeurs et pas de « pyjamas », les mineurs dans le jargon des jeux vidéo.
Mais Thomas s’est fait une place. En plus des missions militaires dictées par le jeu, il converse par MSN avec Shoot, le pseudo de Céline, qui vit à plusieurs centaines de kilomètres de lui, dans la Nièvre. Cette dernière ne fait pas mystère de son âge mûr. En quelques semaines, Thomas et Céline échangent de plus en plus de textos, d’appels téléphoniques et de messages, parfois au beau milieu de la nuit. Mais au printemps 2009, alors que Thomas et Céline vivent une idylle par correspondance, les parents de l’ado déposent plainte car ils s’inquiètent de la proportion prise par cette histoire. Les policiers puis les gendarmes remontent d’abord les centaines d’appels et de messages. Il y a aussi des lettres et même des photos échangées. Sur l’une des images, Céline est torse nu. Rapidement ils identifient l’ordinateur et le téléphone d’où proviennent ces messages et arrivent jusqu’à Céline, mère de famille divorcée et depuis peu jeune grand-mère.
Entendue sur les faits au printemps 2009 par les gendarmes dans la Nièvre, Céline reconnaît les faits et assume cette curieuse histoire d’amour à distance. Elle n’a jamais vu Thomas autrement qu’en photo, il a presque le même âge que sa fille aînée, mais elle est persuadée de l’aimer. De son côté, le jeune garçon a vu ses résultats scolaires plonger, mais lui aussi affirme devant les policiers qu’il est amoureux de Céline en dépit de la différence d’âge. Il n’attend que sa majorité légale pour vivre avec elle.
Pendant l’enquête, Céline et Thomas ont tous les deux subi des expertises psychologiques qui démontrent qu’ils ont en commun une certaine « fragilité ». Celle de Thomas étant liée, selon l’expert, aux troubles habituels de l’adolescence.
Si rien ne semble pour l’instant endiguer les sentiments de l’un et de l’autre, Thomas ayant même écrit au tribunal pour prendre la défense de Céline, les juges vont-ils sanctionner Céline? A l’audience de mardi à Nevers, le procureur a requis la « relaxe » de la mère de famille. S’il a jugé les faits « moralement condamnables », l’affaire ne constitue pas selon lui une « corruption de mineur » au sens de la loi. Contacté, Me Antoine Savignat, l’avocat des parents de l’adolescent, estime de son côté qu’il faut « se détacher de la virtualité des faits ». « Il y a des conséquences bien réelles pour lui et ses proches », poursuit l’avocat, qui conclut : « Si un homme de 35 ans avait fait la même chose avec une fille de 15 ans, je ne pense pas qu’on se serait posé autant de questions. » Le tribunal rendra sa décision le 27 septembre.
Le Parisien
Un jeu de guerre en principe peu propice au sentiment, qui a vu Céline, 33 ans, démarrer une relation platonique mais terriblement envahissante avec Thomas*, 15 ans. Les parents de ce dernier ont porté plainte et la justice doit aujourd’hui trancher.
Fin 2008, Thomas est un ado comme beaucoup d’autres. Installé dans le sud de la France, il passe une grande partie de son temps libre sur son ordinateur. Il intègre un groupe de joueurs en réseau de Call of Duty. Sobrement baptisé Team, ce groupe ne comporte en principe que des joueurs majeurs et pas de « pyjamas », les mineurs dans le jargon des jeux vidéo.
Mais Thomas s’est fait une place. En plus des missions militaires dictées par le jeu, il converse par MSN avec Shoot, le pseudo de Céline, qui vit à plusieurs centaines de kilomètres de lui, dans la Nièvre. Cette dernière ne fait pas mystère de son âge mûr. En quelques semaines, Thomas et Céline échangent de plus en plus de textos, d’appels téléphoniques et de messages, parfois au beau milieu de la nuit. Mais au printemps 2009, alors que Thomas et Céline vivent une idylle par correspondance, les parents de l’ado déposent plainte car ils s’inquiètent de la proportion prise par cette histoire. Les policiers puis les gendarmes remontent d’abord les centaines d’appels et de messages. Il y a aussi des lettres et même des photos échangées. Sur l’une des images, Céline est torse nu. Rapidement ils identifient l’ordinateur et le téléphone d’où proviennent ces messages et arrivent jusqu’à Céline, mère de famille divorcée et depuis peu jeune grand-mère.
Entendue sur les faits au printemps 2009 par les gendarmes dans la Nièvre, Céline reconnaît les faits et assume cette curieuse histoire d’amour à distance. Elle n’a jamais vu Thomas autrement qu’en photo, il a presque le même âge que sa fille aînée, mais elle est persuadée de l’aimer. De son côté, le jeune garçon a vu ses résultats scolaires plonger, mais lui aussi affirme devant les policiers qu’il est amoureux de Céline en dépit de la différence d’âge. Il n’attend que sa majorité légale pour vivre avec elle.
Pendant l’enquête, Céline et Thomas ont tous les deux subi des expertises psychologiques qui démontrent qu’ils ont en commun une certaine « fragilité ». Celle de Thomas étant liée, selon l’expert, aux troubles habituels de l’adolescence.
Si rien ne semble pour l’instant endiguer les sentiments de l’un et de l’autre, Thomas ayant même écrit au tribunal pour prendre la défense de Céline, les juges vont-ils sanctionner Céline? A l’audience de mardi à Nevers, le procureur a requis la « relaxe » de la mère de famille. S’il a jugé les faits « moralement condamnables », l’affaire ne constitue pas selon lui une « corruption de mineur » au sens de la loi. Contacté, Me Antoine Savignat, l’avocat des parents de l’adolescent, estime de son côté qu’il faut « se détacher de la virtualité des faits ». « Il y a des conséquences bien réelles pour lui et ses proches », poursuit l’avocat, qui conclut : « Si un homme de 35 ans avait fait la même chose avec une fille de 15 ans, je ne pense pas qu’on se serait posé autant de questions. » Le tribunal rendra sa décision le 27 septembre.
Le Parisien
Je comprends les parents de Thomas ! Qu'il travaille en classe jusqu'a sa majorité déja !!
Aprés ...qu'il assume son amour ...financierement et totalement si c'est son choix !!
Aprés ...qu'il assume son amour ...financierement et totalement si c'est son choix !!