Sale journée pour Servier. Alors qu'une plaignante a fourni ce jeudi un témoignage hallucinant, accusant le laboratoire de harcèlement téléphonique destiné à la faire chanter, Le Monde daté de vendredi affirme que le laboratoire est au courant de la nocivité du Médiator depuis quinze ans. Le coupe-faim est soupçonné d'avoir tué entre 500 et 2.000 patients entre 1976 et 2009, date de son retrait du marché.
Un rapport interne de 1993 révèle un composé dangereux
Selon Le Monde, un rapport interne au groupe montre que la nocivité du traitement était connue depuis de longues années. «Un rapport de la filiale britannique de Servier établissait, en 1993, que, une fois absorbé par l’organisme, le Mediator donnait un composé, la norfenfluramine, dont il a été établi en 1995 qu’il était dangereux», lit-on dans le quotidien du soir.
Plus grave encore, la production de norfenfluramine est la raison pour laquelle deux autres traitements de Servier ont été jugés dangereux en 1995 et retirés du marché. Pour Le Monde, Servier, qui n'a cessé de minimiser les effets secondaires du Médiator, connaissait forcément la vérité dès le début des années 90. Le laboratoire a jugé l'article du Monde «faux, malhonnête et mensonger»
«Allez, vous enlevez votre plainte, on vous paye tout de suite... »
Servier devra répondre à d'autres accusations. Ce jeudi, Marie, 64 ans, affirme sur France Info qu'elle croule depuis janvier sous les appels du laboratoire, l'incitant à retirer sa plainte contre un gros chèque. Cette Vendéenne diabétique aurait pris du Médiator pendant 18 ans. «Allez, vous enlevez votre plainte, on vous paye tout de suite... » : c'est ce genre de messages qu'elle aurait reçu à 17 reprises, en appels cachés, de représentants du groupe pharmaceutique Servier. «Ils me disent : "Eux, ils ne vous dédommageront pas. Nous, on va le faire tout de suite. Vous avez 64 ans, vous serez tranquille"». Marie continue de refuser des offres allant jusqu'à 140.000 euros.
Les laboratoires Servier nient formellement toute forme de chantage. Selon leur avocat, maître Témime, interrogé également sur France Info, «les laboratoires Servier n’approchent pas et n’approcheront pas le moindre patient». Ce n'est pourtant pas la première fois dans ce scandale que Sevier est soupçonné d'essayer de passer des marchés avec les plaignants. Déjà en mars, le laboratoire avait provoqué un tollé en conditionnant ses indemnisations à l’abandon de toute action judiciaire. Finalement, Servier a prévu d'un fonds d'indemnisation, que le gouvernement a doublé d'un fonds public pour pallier aux éventuels manquements du laboratoire. Ce fonds se retournera par la suite en justice contre Servier
Le Parisien
A vomir !!! Aussi bien Servier que son personnel que le gouvernement !!
Tous des assasins !!!
[/size]Tous des assasins !!!