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La menace du bâton aurait-elle des vertus? « Père » de la loi exigée par le président de la République en juin dernier, définitivement adoptée au Sénat en septembre, qui prévoit la suspension des allocations familiales en cas d’absentéisme scolaire tenace, le député UMP des Alpes-Maritimes y a toujours cru.
Cinq familles privées d’allocs« Le dispositif fonctionne! »La suspension des allocations attaquée en justice« Le dispositif fonctionne! »
Le premier bilan, partiel, établi sur la foi des remontées des inspections académiques au ministère de l’Education nationale, et que nous nous sommes procuré en exclusivité, ne l’en fera pas démordre. Au contraire. Non seulement sa loi « n’est pas inapplicable, mais elle se montre déjà efficace », se réjouit-il. Auditionné par la commission des Affaires culturelles de l’Assemblée nationale mardi après-midi, le ministre de l’Education nationale se bornait, répondant à la question d’un député, d’indiquer qu’à ce jour, début mai, 31 demandes de suspension ont été adressées par des rectorats aux Caisses d’allocations familiales. L’arme ultime, quand les étapes précédentes ont échoué.
Depuis l’entrée en vigueur du texte, après parution des décrets au « Journal officiel » le 24 janvier dernier, 9433 élèves ayant un goût plus marqué pour l’école buissonnière que pour la classe ont en revanche été signalés par des chefs d’établissement aux inspecteurs d’académie, conformément à ce que prévoit la nouvelle loi, dont les circulaires n’ont atterri dans les collèges et les lycées qu’à la veille des vacances de février dernier. Bilan établi sur un très court laps de temps donc, et seulement partiel pour l’instant. Congés scolaires de printemps obligent — certaines académies sont encore en vacances —, ces données portent seulement sur 56 départements. Si certains font remonter un faible taux de signalement, 1336 cas ont en revanche été signalés dans un seul d’entre eux. Impossible de savoir quel est ce département de France où les élèves sont visiblement plus que d’autres aux abonnés absents en classe, et où les tentatives des chefs d’établissement de les raccrocher, y compris en contactant les familles, ont été si vaines qu’il faille les signaler à l’inspection. Signe, selon Eric Ciotti, que sa loi est efficace : ce seul premier signalement a suffi à plus de 7 000 écoliers — soit 4 sur 5 —, dont la famille a été avertie par l’inspection, à reprendre le cartable ou la besace.
Deux mille cas seulement, dans ces 56 départements, ont nécessité un second signalement à l’inspection. C’est à ce stade seulement, après un nouvel avertissement aux familles et une menace de suspension, que l’inspection doit saisir les Allocations familiales. A ce jour, sur les 31 demandes, cinq familles ont vu effectivement les allocations pour l’enfant récalcitrant suspendues.
Zigonet
Eh ben ma foi ...ça marche !! Qu'ils retournent en classe pour travailler mais pas pour y mettre le souk et empêcher les autres de travailler !! Money , money ...toujours !