Plusieurs automobilistes, affolés par ses embardées, ont donné l'alerte en appelant les gendarmes, qui l'ont intercepté à la hauteur de la bretelle de Mohon.
« Soûl comme un Polonais » : cette expression un rien péjorative, voire xénophobe, encore qu'historique (1), a été illustrée, samedi en fin d'après-midi, par Krzysztof, un chauffeur-routier de 52 ans, qui a été intercepté sur l'A34, alors qu'il zigzaguait littéralement avec son énorme camion.
Ce sont plusieurs automobilistes affolés, l'ayant dépassé en prenant tous les risques, entre l'aire de Woinic et la bretelle de Mohon, où il a finalement été contraint de s'arrêter, qui ont donné l'alerte en appelant, sur le 17, les permanents du centre opérationnel de la gendarmerie.
S'étant fait préciser les caractéristiques du véhicule, avec ses marquages « Poland », ces derniers ont alors immédiatement activé, non seulement le peloton autoroutier de Rethel, compétent sur cet axe de circulation, mais aussi la BMO de Charleville, ainsi que le commissariat de police, afin que le nécessaire fût fait, le plus vite possible, pour prévenir tout risque, s'agissant d'un accident qui s'annonçait inévitable et dont les conséquences auraient pu être terribles.
C'est ainsi, donc, que le routier a finalement été rejoint et immobilisé. Tandis que les gendarmes s'assuraient de sa personne, pour le ramener sur Rethel, afin d'être placé en salle de dégrisement, un garagiste spécialisé de Charleville s'est asssuré de son véhicule et de son chargement.
Des faits très graves
Il s'est ainsi révélé que Krzysztof, soumis à l'éthylomètre, avait 1,76 gramme d'alcool dans le sang, ce qui expliquait, naturellement, sa façon de conduire. Lors de son audition, il a expliqué que, s'étant arrêté sur l'aire de Saulce-Monclin, pour y passer le week-end, ainsi que le prévoit la réglementation, à l'ombre de la statue de Woinic (œuvre de l'artiste Eric Sléziak, lui-même d'origine polonaise faut-il le rappeler !), il y avait rencontré un compatriote. Et que cela leur avait donné soif, la vodka, ainsi qu'il se doit, ayant alors coulé abondamment… Il n'y aurait eu aucun mal à cela, s'il était resté sur place à cuver sa cuite. Malheureusement, l'ivresse lui ayant donné le cafard et la nostalgie de sa famille, demeurant à Radomsko, non loin de Lodz, qu'il n'a pas revue depuis décembre dernier, en raison des cadences infernales que lui impose, comme à beaucoup de chauffeurs polonais, son employeur, il avait alors décidé de reprendre la route, inconscient de l'état dans lequel il se trouvait et indifférent aux mises en garde de son collègue.
Dégrisé, devant le major Jean-Luc Salciarini, dans les locaux du peloton autoroutier de Rethel, Krzysztof a pris, hier matin, toute la mesure de sa situation, mais surtout des conséquences que son quasi-coma éthylique, au volant d'un « bahut », chargé de 40 tonnes de pièces automobiles, auraient pu provoquer.
Des regrets sincères, émanant manifestement d'un brave homme, qui n'ont pourtant pas attendri le sous-officier, lequel n'a retenu que l'extrême gravité des faits, en procédant à la rétention immédiate de son permis de conduire, ce que confirmera sans doute la préfecture en ce début de semaine. Krzysztof a cependant été remis en liberté à l'issue de son audition et aimablement pris en charge par l'interprète franco-polonais de Guignicourt-sur-Vence, qui était venu faciliter le travail des gendarmes… mais il n'en est pas quitte pour autant. En effet, le parquet de Charleville-Mézières lui a délivré une convocation pour le 11 mai prochain, date à laquelle il devra s'expliquer devant le tribunal, sur son comportement dangereux.
Et puis il est vraisemblable que son employeur, qui a été informé de la situation, aura moyennement apprécié de devoir envoyer un nouveau chauffeur de Pologne, pour le rapatrier, en même temps que le camion et son précieux chargement.
(1) L'expression serait née en 1808, dans la bouche de Napoléon. Les chevaux-légers de sa garde, emmenés par Jan Kozietulski, s'étant donné du courage en s'enivrant, pour monter à l'assaut des troupes espagnoles au col de la Somosierra, sur la route de Madrid, il aurait salué leur victoire en disant : « Il fallait bien qu'ils soient soûls comme des Polonais, pour y arriver ».
lunion.presse.fr
Ils doivent en prendre un sur 50 environs, si les flics se mettaient à la sortie de certains parking le lundi matin ou à certain péage ils en coinceraient bien d'autre.
On revient toujours au même problème de gens qui sont dans des camions qui ne sont pas des professionnel et qui n'ont aucune formation pour conduire un PL si tant est d'ailleurs qu'il ait un permis.
Les sanctions ne sont pas vraiment grave, il pourra toujours acheter un autre permis dans son pays et conduire dans d'autres pays d'Europe.
Par contre ce qui me fait littéralement marrer c'est la prose du journaliste, "énorme camion" ben non c'est un camion normal énorme ça peut être un convoi exceptionnel, "l'ombre de la statue de Woinic (œuvre de l'artiste Eric Sléziak, lui-même d'origine polonaise faut-il le rappeler !)" ben oui il faut le rappeler car n'ayant pas l'immense culture de ce brave journaliste je n'ai pas la moindre idée de qui la nationalité de Sléziak et je doute fort qu'en dehors des Ardennes on sache qui est Woinic.
Je ne vais ps tout détailler mais visiblement on à affaire un littéraire pédant qui ne mesure pas le poids et la porté de mots en les employant de manière sur évaluée.