Sacrés dimanche champions du monde pour la quatrième fois, les handballeurs français ont vécu avec angoisse le scénario haletant de la finale. C'est en héros qu'ils sont attendus ce lundi en France.
Les handballeurs français savourent leur quatrième titre mondial conquis dimanche soir à Malmö (Suède), après avoir battu sur le fil le Danemark en finale (37-35). Même s'ils dominent de la tête et des épaules la planète handball depuis leur sacre olympique en 2008, la joie est toujours aussi présente.
«C'est toujours aussi dur de réaliser qu'on est champion du monde, assure Nikola Karabatic, sacré dimanche meilleur joueur du championnat (MVP). On s'est battus avec nos tripes, jusqu'au bout. C'est encore plus beau.»
Et c'est une autre folle journée qui attend ce lundi pour les Bleus. Après leur arrivée à Roissy, prévue à 12h20, ils vont d'abord être reçus par la ministre des Sports Chantal Jouanno, présente en Suède dimanche, qui salué «la force de leur caractère parce que, dit-elle, ça a failli se retourner au dernier moment.» Depuis Paris, Nicolas Sarkozy lui a emboité le pas, adressant «ses plus chaleureuses félicitations, à chacun des joueurs et aux membres de l'encadrement, pour cette merveilleuse victoire. Les «Experts» ont su se distinguer par leur capacité à s'imposer avec sérénité, conviction et talent face à de redoutables adversaires», précise le chef de l'Etat.
Un beau chèque en poche
Après les politiques, le groupe se rendra sur les Champs Elysées à la boutique Adidas, l'équipementier des Bleus, où les champions rencontreront leurs supporteurs. Viendra alors le temps des caméras et des paillettes sur le plateau du «Grand Journal» de Canal+, avant de terminer par une fête privée, dans un lieu gardé secret, en soirée.
La victoire finale des Bleus va rapporter à chacun des champions du monde un chèque de 40 000 euros. En cas de défaite en finale face au Danemark, ils n'auraient touché «que» 25 000 euros, alors qu'une médaille de bronze rapporte 20 000 euros, selon le barème appliqué depuis deux ans et la victoire des Bleus au Mondial 2009 en Croatie.
Ils ont tous eu «peur»
Sur un scénario digne d'Hitchcock, les Bleus ont été poussés aux prolongations par de valeureux danois. «Cette fois on voulait faire un peu de suspense pour que les gens regardent du hand un peu plus longtemps, s'amuse Karabatic, meilleur buteur tricolore de la soirée avec dix réalisations. A la fin, on arrive quand même à repasser devant et là ils égalisent à la dernière seconde. Ce n'était pas facile mentalement, il fallait se remotiver alors qu'on était morts. Mais on est allé chercher cette victoire au fond de nous-mêmes, au courage, on a tout donné, c'est magnifique.»
Moins expérimenté que la star des Bleus, le jeune William Accambray, nouvel «Expert» âgé de 22 ans? a eu quelques frayeurs : «On a failli avoir une crise cardiaque, Qu'est-ce que j'ai eu peur ! Mais la victoire est d'autant plus belle.» Mickaël Guigou, auteur du dernier but français du match, croyait le match perdu au moment où les Danois avaient arraché les prolongations : «Honnêtement à la fin du temps réglementaire je ne voyais pas comment on allait pouvoir se sortir de là.» «A ce moment-là on a eu peur que le match nous échappe», a lui concédé Claude Onesta, le sélectionneur français mis à rude épreuve sur son banc de touche.
«Dans le quitte ou double, on a la force de l'expérience pour jouer les derniers ballons avec plus de lucidité que les Danois qui n'ont pas été très précis dans les prolongations, précise Onesta dont la science du jeu a fait la différence quand les siens ont été menés en début de prolongations. Dans une prolongation, les ballons pèsent lourd. Ils pèsent un peu moins quand on a réussi déjà à gagner des titres.»
J'ai regardé hier après midi et ça vraiment été un beau match d'une intensité et d'une qualité rare et franchement lorsqu'ils ont été mené je n'y croyais plus trop mais ce sont des vrais champions qui ont sorti la classe le physique, (ils s’entraînent eux) et le mental pour finir par l'emporter avec l'art et la manière.
Ça fait vraiment plaisir de voir des joueurs comme ça qui mouille le maillot pour la France et qui, eux, savent la Marseillaise et qui n'ont pas peur de la chanter.
Quitte a voir du sport à la télé autant voir des gens qui aiment ce qu'ils font et qui le font bien, pas comme dans certains sport ou les joueurs sont surpayés se prennent pour les rois du monde et déçoivent tout un peuple, et les commentateurs ne se sont pas privé de le dire tout au long du match d'hier.
J'espère qu'ils seront dignement fêtés pour le retour au pays ils le méritent largement.
leparisien.fr