Le nouveau secrétaire d'État aux Transports a profité du congrès de la FNTR, le 18 novembre 2010, pour "remercier" les transporteurs routiers de ne pas avoir paralysé le pays lors du conflit sur les retraites. Un discours qui n'a pu que réjouir la profession.
Thierry Mariani, le nouveau secrétaire d'État aux Transports, est venu clôturer le 18 novembre 2010 le 65ème congrès de la Fédération nationale des transports routiers (FNTR), effectuant ainsi sa première sortie officielle. Un joli coup pour l'organisation professionnelle.
Selon le ministre, le président de la République lui-même a insisté, à l'issue du premier Conseil des ministres du nouveau gouvernement le 17 novembre 2010, pour que le nouveau secrétaire d'État se rende à ce congrès malgré sa récente prise de fonction. Nicolas Sarkozy entendait ainsi "remercier officiellement" la profession pour "l'attitude particulièrement responsable" dont elle a fait preuve lors du récent conflit sur les retraites. "La mobilisation de vos entreprises et de vos conducteurs a été déterminante pour éviter une paralysie de l'économie", a souligné Thierry Mariani, saluant "la souplesse et la réactivité" de la profession.
Une feuille de route très générale
Le nouveau secrétaire d'État aux Transports a ensuite dressé la liste des grands chantiers en cours ou à venir dans le transport routier, sans entrer pour l'instant dans le détail de dossiers qu'il doit encore s'approprier. "Avant dimanche à 19h15, je ne savais pas que j'étais ministre des Transports", s'est exclamé Thierry Mariani, soulignant toutefois qu'il connaissait bien l'importance du transport routier par "les richesses qu'il crée, le nombre d'emplois qu'il représente ainsi que son rôle dans la compétitivité de notre industrie et dans la vie quotidienne des Français".
Interrogé sur les questions de report modal, Thierry Mariani a rappelé que "les questions d'environnement sont une priorité pour le gouvernement" et qu'il n'y a "pas de raison de ne pas encourager les modes alternatifs quand c'est possible, mais qu'il faut tenir compte des réalités".
Un bémol sur les états généraux
Ce discours pragmatique ajouté aux compliments appuyés sur l'attitude de la profession pendant le conflit sur les retraites n'a pu que réjouir la FNTR. Un bémol cependant : revenant sur les états généraux du transport routier, Thierry Mariani a indiqué qu'ils avaient été selon lui utiles voire nécessaires. "Je sais que la FNTR a manifesté un certain scepticisme", a souligné le secrétaire d'État aux Transports avec un sens certain de l'euphémisme. Mais "votre fédération aura un rôle essentiel à jouer et je compte sur vous", a-t-il insisté.
Le ministre a enfin précisé qu'il allait rencontrer rapidement les différents représentants du transport routier de marchandises pour bâtir le programme de travail des 18 prochains mois.
transport-logistique.fr
Il peut les remercier car sans la réactivité des transporteurs le gouvernement était dans la m... et il n'aurait pas été évident que la réforme des retraites passe aussi bien qu'elle n'est passée.
La FNTR n'étant pas une organisations de philanthrope mais plutôt de rapace on peut facilement imaginé que dans de prochaines négociations ils se rappelleront au bon souvenir du ministre.
