La RATP et la SNCF n’ont pas suivi l’évolution du trafic, dénonce la Cour des comptes
Près de 1 700 kilomètres de lignes de métro, trains de banlieue, RER et tramways, assurant plus de 2,7 milliards de trajets par an, le réseau de transports ferroviaires voyageurs d’Île-de-France a été ausculté dans un rapport de la Cour des comptes. Il met en accusation les opérateurs (RATP et SNCF), mais aussi les pouvoirs publics à travers le Stif, l’autorité organisatrice des transports qui regroupe la région, la Ville de Paris et les 7 départements. Le constat de la Cour des comptes rejoint celui vécu quotidiennement par les usagers d’un réseau inadapté : « Des phénomènes de saturation du réseau sont apparus, contribuant à dégrader la qualité du service rendu aux usagers. Entre 2001 et 2009, le trafic du métro a ainsi augmenté de 17 % et celui du réseau SNCF-Transilien de 24 % sans que les réseaux évoluent en conséquence. »
« Les investissements de la RATP ont crû sur la période récente, mais le rapport de la Cour souligne que la SNCF et RFF ont négligé la rénovation du réseau francilien », a souligné le premier président de la Cour des comptes, Didier Migaud (PS), en présentant le rapport. Il met aussi en cause « l’opacité » des comptes des deux opérateurs publics. Le rapport préconise une hausse des tarifs. Ce que critiquent les conseillers régionaux du Front de gauche, partisans d’une augmentation du « versement transport », un impôt payé par les entreprises d’au moins 10 salariés, qui rapporterait 800 millions supplémentaires au Stif. Autre ressource visée, le fonds d’aménagement (Farif), une taxe sur les surfaces de bureaux, de commerces et d’entrepôts. Depuis dix ans, l’État l’a détournée, un montant de 1,7 milliard qui aurait dû revenir aux transports franciliens. La région demande de bénéficier du Farif pour le financement des transports.
Privatisez moi tout ça et ça ira bien mieux, quelques opérateurs privé là dedans et une saine concurrence et les transports de l'île de France ne s'en trouveront que mieux.