A cause de la canicule, les températures de surface de la mer ont dépassé en juillet les normales saisonnières. L'accumulation d'énergie pourrait constituer un surcroît de chaleur et d'évaporation à l'automne prochain, qui favoriserait le déclenchement de pluies torrentielles.
En période de canicule, les températures de surface de la mer augmentent et de l'énergie s'accumule. Selon Mercator, chargé d'établir des bulletins de prévision océanographique, les températures de surface de la mer ont dépassé en juillet les normales saisonnières en moyenne d'un degré et demi dans le Golfe de Gascogne et de cinq degrés dans le Golfe du Lion, avec 20,5 degrés en 2005 et 25,5 en 2006.
Selon l'organisme, l'accumulation d'énergie "exceptionnelle" dans cette zone où "la surchauffe est encore plus visible" qu'en Atlantique, "pourrait constituer un surcroît de chaleur et d'évaporation à l'automne prochain" au-dessus du Golfe du Lion. Il s'agit d'"un facteur favorisant le déclenchement de pluies torrentielles connues sous le nom d'épisodes cévenols", indique Mercator.
Températures comparables à l'eau des Canaries
Dans le Golfe de Gascogne, les températures de surface de la mer constatées sont allées en juillet de 19 à 23 degrés du nord-ouest au sud-est de la zone, soit une moyenne de 21 degrés et hausse de 1,5 degré au-dessus des normales saisonnières. Selon Mercator, la température atteinte dans une large moitié sud de ce Golfe est "comparable à celle des eaux qui baignent habituellement la région de l'Algarve, au sud du Portugal, ou les îles Canaries", qui bénéficient des effets du Gulf Stream. L'énergie emmagasinée pourrait "être disponible dans les prochains mois pour alimenter les dépressions atmosphériques", a averti l'organisme.
Concernant l'Océan Atlantique, la quantité d'énergie emmagasinée à la fin juillet est équivalente à celle de la fin du mois d'août 2003. "Cette quantité d'énergie accumulée entre juin et juillet 2006 est équivalente à celle produite sur l'ensemble des centrales nucléaires françaises, soit 63 000 Mégawatts, pendant environ 15 ans!". De quoi appréhender les conséquences du réchauffement climatique sur la planète...
Juillet le plus chaud depuis 50 ans
Juillet 2006 a été "le mois de juillet le plus chaud des 50 dernières années", autrement dit depuis le début des relevés considérés comme fiables par Météo France. La température moyenne enregistrée en France au cours de ce mois avait en effet dépassé de 3 à 4 degrés la moyenne normale. Les régions du Golfe de Gascogne et du Golfe du Lion ont été parmi les régions les plus touchées par cette hausse de température.
Eh bien on dirait qu'il va falloir prévoir les vêtements de pluie pour cette automne et a ce rythme là on va bientôt avoir des cyclones qui vont ravager le pays.