Nicolas Sarkozy s’est sans doute étranglé hier matin en découvrant les déclarations de Bernard Kouchner sur RTL. Le ministre des Affaires étrangères n’a pas caché son malaise devant le tournant sécuritaire de la droite et a expliqué avoir le « cœur serré » par la situation des Roms : « Comment faire pour y remédier? En démissionnant, j’y ai pensé.
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VIDEO. Kouchner : «La démission, oui, j'y ai pensé»
C’est important de continuer. S’en aller, c’est déserter, c’est accepter. » Et Kouchner de préciser à l’antenne qu’il avait fait part de ses doutes au chef de l’Etat.
Un possible départ en octobre
Le patron de la diplomatie avait jusqu’ici paru s’accommoder de la politique musclée du gouvernement et de la fermeture des camps illégaux. Il y a quelques jours, lors de la conférence des ambassadeurs, il avait même volé au secours du chef de l’Etat dont la politique était épinglée par un rapport de l’ONU : « Jamais le président n’a stigmatisé une minorité en fonction de son origine. Non, nous n’acceptons pas les caricatures. Non, nous n’acceptons pas les amalgames. »
Au PS, on s’amuse des atermoiements de l’ex-French Doctor. Le député de Paris Jean-Christophe Cambadélis conseille au ministre de tirer les leçons de son trouble : « On a envie de lui dire : Bernard, tu es perdu pour la gauche. Mais sauve l’essentiel : l’image que tu te fais de toi-même : démissionne. De toute façon, Sarkozy va te virer. Ce serait une façon d’être utile à la France. »
A l’Elysée, on minimise l’incident. Kouchner ne sera pas sanctionné, en tout cas pour l’instant (un départ lors du remaniement d’octobre est dans l’air). « Oui, il y a eu des échanges téléphoniques avec le chef de l’Etat, mais le fait que Bernard réfléchisse et choisisse de rester montre qu’il accepte la politique menée, explique-t-on à la présidence. Il n’y a pas de problèmes avec lui. On connaît son parcours, on sait qu’il est différent des autres. »
Le Parisien
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C’est important de continuer. S’en aller, c’est déserter, c’est accepter. » Et Kouchner de préciser à l’antenne qu’il avait fait part de ses doutes au chef de l’Etat.
Un possible départ en octobre
Le patron de la diplomatie avait jusqu’ici paru s’accommoder de la politique musclée du gouvernement et de la fermeture des camps illégaux. Il y a quelques jours, lors de la conférence des ambassadeurs, il avait même volé au secours du chef de l’Etat dont la politique était épinglée par un rapport de l’ONU : « Jamais le président n’a stigmatisé une minorité en fonction de son origine. Non, nous n’acceptons pas les caricatures. Non, nous n’acceptons pas les amalgames. »
Au PS, on s’amuse des atermoiements de l’ex-French Doctor. Le député de Paris Jean-Christophe Cambadélis conseille au ministre de tirer les leçons de son trouble : « On a envie de lui dire : Bernard, tu es perdu pour la gauche. Mais sauve l’essentiel : l’image que tu te fais de toi-même : démissionne. De toute façon, Sarkozy va te virer. Ce serait une façon d’être utile à la France. »
A l’Elysée, on minimise l’incident. Kouchner ne sera pas sanctionné, en tout cas pour l’instant (un départ lors du remaniement d’octobre est dans l’air). « Oui, il y a eu des échanges téléphoniques avec le chef de l’Etat, mais le fait que Bernard réfléchisse et choisisse de rester montre qu’il accepte la politique menée, explique-t-on à la présidence. Il n’y a pas de problèmes avec lui. On connaît son parcours, on sait qu’il est différent des autres. »
Le Parisien