Le ministère du développement durable était plutôt une belle idée sur le papier. Il s’agissait de rassembler dans un seul et même ministère l’écologie, le logement, l’équipement, l’énergie, les transports, l’aménagement du territoire au service d’une même et noble ambition : le développement durable de la France dans sa triple dimension environnementale, économique et sociale. Las ! Il y a loin de la coupe aux lèvres.
Au fil de l’eau, le ministère du développement durable est devenu un simple “super ministère de l’environnement” oublieux du volet économique et social du développement durable. A la crise économique est donc venue s’ajouter pour le secteur des transports une crise de gouvernance qui l’a aggravée.
Dans ce “super ministère de l’environnement” les transports ne sont plus pris en compte et sont cantonnés dans un Secrétariat d’Etat impuissant et inaudible. La voix des entreprises de transport ne résonne plus lors des réunions interministérielles, là où tout se décide, là où les arbitrages se font, puisqu’elle est étouffée dans le sein de son propre ministère de tutelle. Les gardiens du temple du Grenelle de l’environnement veillent au grain. La communication prime sur l’action. La politique prime sur l’économie. Les entreprises, l’emploi, l’Europe sont ignorés voire méprisés.
Le dernier épisode du 44 tonnes 6 essieux illustre cette crise de gouvernance. Un nouveau coup porté à la compétitivité des entreprises de transport après tant d’autres. La période 2007-2010 est à marquer d’une pierre noire.
Une nouvelle séquence s’ouvre avec l’annonce par le Président de la République d’un prochain remaniement ministériel dans la perspective de l’élection présidentielle de 2012. L’occasion peut-être de parler à nouveau économie, entreprise, emploi. Pour cela le transport doit retrouver toute sa place dans l’architecture gouvernementale et obtenir un ministère de plein exercice : un interlocuteur, un partenaire, un défenseur. Comme les agriculteurs ont un ministre de l’agriculture, les entreprises de transport veulent un ministre des transports, un vrai.
fntr.fr
C'est clair qu'avec le super ministère du développement durable on entend tout et son contraire et que c'est plus axés sur l'écologie les taxe carbone etc... mais que le transport deviens et vite oublié là dedans.
Je me pose d'ailleurs la question de savoir pourquoi la SNCF à laissé faire car si il y a bien une corporation qui nécessite un vrais ministère c'est bien le transport sous toutes ses formes.
Entre le routier, le maritime, le fluvial, l'aérien, les bus et le rail il y a largement de quoi faire dans le secteur.
Mais de grâce mettons quelqu'un qui s'y connait en la matière et non pas un technocrate des grandes écoles qui risque de nous pondre encore plus de lois aussi coercitive qu'inapplicable dans bien des cas.