Polémique avec les forains sur les stands

Un différend oppose la mairie aux forains arrivés au Cap-Ferret, pour la fête nationale. Les marchands plaident la bonne fois, tandis que la mairie évoque la loi.

Les forains sont arrivés en début de semaine dernière pour la fête foraine du 14 juillet au Cap-Ferret. Les gros manèges se sont installés mercredi 7 au soir et les petits stands jeudi. Philippe Nivet, qui remplace son cousin M. Bouillon, a un stand de nougats et autres confiseries. Mais selon lui, son camion ne rentrait pas à l'emplacement habituel. Il s'est donc installé à l'entrée de la fête, ce qui fait qu'il se trouve à quelques mètres hors du poteau qui limite la fête pour la mairie. Dès jeudi soir, la police municipale est venue constater les faits et signalé au forain que sa situation était irrégulière. Les forains disent avoir fait une proposition : déplacer une petite boutique, démonter et reculer les deux camions, ce qui leur aurait été refusé. La mairie a donc porté plainte et les intéressés ont été convoqués, samedi, à la gendarmerie. « Les gendarmes ont pris notre déposition et ils ont appelé le Parquet, qui a classé l'affaire avec un 'rappel à l'ordre', explique Philippe Juge, délégué syndical du Cidunati. Ils nous ont donné un papier comme quoi, si dans les trois ans on recommençait comme ça, on irait au Tribunal. Pendant qu'on était à la gendarmerie, le maire est passé et a menacé de supprimer les fêtes, Le Canon, L'Herbe, si le camion restait là. Et quand on est arrivé, il y avait une voiture de la police municipale collée contre le stand pour l'empêcher d'ouvrir. Les policiers nous ont dit qu'ils avaient des ordres du maire pour rester là pendant trois jours. Le soir, on a décidé de lever la boutique en l'air, à quatre, le camion étant monté sur vérins, et de lever le store par-dessus la voiture de la police municipale, sans y toucher. Et on a ouvert.