par NIKOL Mer 28 Avr - 7:31«Tout le monde va dire Quelle réussite !, mais ce ne sera réussi que s'il y a (...) des décisions du gouvernement». Après une journée de mobilisation qui a marqué les esprits, les agriculteurs attendent désormais des actes, à l'image de Jean-Michel Lemétayer, le patron de la Fédération nationale des syndicats des exploitants agricoles (FNSEA), le syndicat majoritaire dans la profession.
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Retour sur la journée minute par minute
A Paris, plus d'une dizaine de milliers de céréaliers (11 400 selon le syndicat, 3 800 selon la police) ont défilé, certains au volant de leurs tracteurs, pour dénoncer la baisse de leurs revenus et manifester leurs craintes à l'égard de l'avenir de la Politique agricole commune (PAC).
Vers 10 heures, 1 546 tracteurs ont fait leur entrée par la porte de Vincennes, à l'est de Paris, après avoir franchi plusieurs péages de banlieue. Placés en files indiennes et encadrés par des motards de la police, les convois s'étiraient sur des kilomètres sur les autoroutes autour de la capitale. Partis de 14 régions de France, beaucoup d'entre eux étaient arrivés la veille dans la région parisienne où ils avaient été accueillis par des collègues exploitants.
La manifestation, partie de Nation pour y revenir en réalisant une boucle de 7 km par la Bastille et la République, s'est tenue sous un soleil radieux dans une atmosphère bon enfant et s'est terminée dans le calme, selon les dires mêmes de la préfecture de police de Paris (PP), qui a salué la «bonne tenue» de la manifestation. Les agriculteurs arboraient des panneaux où était écrit «Détresse agricole», «agriculteurs en colère» ou encore «Carla au secours on ne vit pas que d'amour et d'eau fraîche» ou encore «Sarko + Borloo = revenu 0».
La balle est dans le camp du ministre et de Bruxelles
Les céréaliers, qui étaient jusqu'à peu encore considérés comme les plus riches du monde agricole français, réclament des mesures pour doper leurs exportations avant la prochaine récolte ainsi que des allègements de charges sociales, fiscales et environnementales. Car en 2009, la filière a vu ses revenus baisser de 51% dans le sillage des cours des céréales (-24%), après l'envolée de 2007 et 2008.
La baisse de la rémunération des céréaliers est similaire à celle des producteurs laitiers, qui ont manifesté régulièrement ces derniers mois, alors qu'en moyenne, le monde agricole a vu ses revenus diminuer de 34% en 2009. «On est dans une situation dramatique, où les cours ne remontent pas et où de nouvelles charges franco-françaises s'accumulent, la situation devient intenable», a affirmé Christophe Derycke, de la FDSEA de Seine-et-Marne. L'an dernier déjà, une réforme intermédiaire («le bilan de santé») s'était traduite par un premier recul des aides européennes distribuées en France aux céréaliers, au profit des éleveurs et des agriculteurs des zones de montagne.
Après cette manifestation qui a montré la détermination des céréaliers, la balle est dans le camp de la Commission européenne. Elle a affirmé mardi qu'elle «n'hésiterait pas à réagir si nécessaire» par des mesures d'intervention pour aider les producteurs, a indiqué un de ses porte-parole. Une réunion sur le cours des céréales est prévue jeudi.
Le ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire, a annoncé qu'il demanderait mercredi lors de sa rencontre avec Dacian Ciolos, le nouveau commissaire européen à l'Agriculture, «d'intervenir sur les marchés des céréales pour faire remonter les prix».
Le Parisien
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A Paris, plus d'une dizaine de milliers de céréaliers (11 400 selon le syndicat, 3 800 selon la police) ont défilé, certains au volant de leurs tracteurs, pour dénoncer la baisse de leurs revenus et manifester leurs craintes à l'égard de l'avenir de la Politique agricole commune (PAC).
Vers 10 heures, 1 546 tracteurs ont fait leur entrée par la porte de Vincennes, à l'est de Paris, après avoir franchi plusieurs péages de banlieue. Placés en files indiennes et encadrés par des motards de la police, les convois s'étiraient sur des kilomètres sur les autoroutes autour de la capitale. Partis de 14 régions de France, beaucoup d'entre eux étaient arrivés la veille dans la région parisienne où ils avaient été accueillis par des collègues exploitants.
La manifestation, partie de Nation pour y revenir en réalisant une boucle de 7 km par la Bastille et la République, s'est tenue sous un soleil radieux dans une atmosphère bon enfant et s'est terminée dans le calme, selon les dires mêmes de la préfecture de police de Paris (PP), qui a salué la «bonne tenue» de la manifestation. Les agriculteurs arboraient des panneaux où était écrit «Détresse agricole», «agriculteurs en colère» ou encore «Carla au secours on ne vit pas que d'amour et d'eau fraîche» ou encore «Sarko + Borloo = revenu 0».
La balle est dans le camp du ministre et de Bruxelles
Les céréaliers, qui étaient jusqu'à peu encore considérés comme les plus riches du monde agricole français, réclament des mesures pour doper leurs exportations avant la prochaine récolte ainsi que des allègements de charges sociales, fiscales et environnementales. Car en 2009, la filière a vu ses revenus baisser de 51% dans le sillage des cours des céréales (-24%), après l'envolée de 2007 et 2008.
La baisse de la rémunération des céréaliers est similaire à celle des producteurs laitiers, qui ont manifesté régulièrement ces derniers mois, alors qu'en moyenne, le monde agricole a vu ses revenus diminuer de 34% en 2009. «On est dans une situation dramatique, où les cours ne remontent pas et où de nouvelles charges franco-françaises s'accumulent, la situation devient intenable», a affirmé Christophe Derycke, de la FDSEA de Seine-et-Marne. L'an dernier déjà, une réforme intermédiaire («le bilan de santé») s'était traduite par un premier recul des aides européennes distribuées en France aux céréaliers, au profit des éleveurs et des agriculteurs des zones de montagne.
Après cette manifestation qui a montré la détermination des céréaliers, la balle est dans le camp de la Commission européenne. Elle a affirmé mardi qu'elle «n'hésiterait pas à réagir si nécessaire» par des mesures d'intervention pour aider les producteurs, a indiqué un de ses porte-parole. Une réunion sur le cours des céréales est prévue jeudi.
Le ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire, a annoncé qu'il demanderait mercredi lors de sa rencontre avec Dacian Ciolos, le nouveau commissaire européen à l'Agriculture, «d'intervenir sur les marchés des céréales pour faire remonter les prix».
Le Parisien
