Assis dans sa voiture, Omadurf observe, fasciné, le nuage de cendres qui s'échappe de l'Eyjafjöll. L'entrepreneur de 42 ans ne se trouve qu'à une petite vingtaine de kilomètres du glacier volcanique, mais il ne tremble pas. Bien au contraire. « Ici, on trouve que tout cela est vraiment excitant. Les volcans font partie de notre identité. Bien sûr, on peut voir l'éruption à la télé et sur internet mais quand on est sur place, on sent vraiment la puissance de la Terre».
Le long de la route du sud, qui relie la capitale Reykjavik à Hvolsvollur, la dernière ville accessible avant les barrages, des dizaines d'Islandais ont sorti jumelles et appareils photo. Depuis le bas-côté, ils se délectent du spectacle apocalyptique qui s'offre à eux. Au point que le gouvernement ne cesse de répéter qu'il est interdit de partir en excursion près du volcan. Des consignes jusque-là parfaitement respectées par l'ensemble de la population.
Depuis jeudi, la petite île de 320 000 habitants attire l'attention de l'Europe entière, leur volcan sème la pagaille sur tout le continent, et cela amuse quelque peu ses habitants. Ardeluf, un employé de Coca-Cola âgé de 28 ans, affiche un grand sourire : «On ne va quand même pas s'excuser parce que les avions ne décollent pas ! On n'y est pour rien.» Gudni, lui, se réjouit même carrément de la brusque médiatisation de son pays. «Il ne faut pas voir tout en noir. Pendant un an, les médias n'ont parlé que de la crise économique. Ça fait du bien d'entendre autre chose», souffle l'étudiant de 24 ans. Fini le pays terrassé par les fluctuations boursières, place au peuple qui ne craint guère les catastrophes naturelles.
Hier, l'éruption s'est calmée puis a repris de plus belle, et le cratère de l'Eyjafjöll continuait d'expulser ses cendres vers le sud. Outre le danger qui pèse sur les fermes de la région, au-delà des problèmes de transport aérien, Katla, un glacier volcanique cent fois plus puissant que son voisin, occupe l'esprit des Islandais. Beaucoup ont la conviction que son explosion est imminente. Omadurf s'anime : «Depuis cent ans, tout le pays attend que Katla se réveille. Les conséquences de son éruption seraient terribles pour le climat...»
Le Parisien
Le long de la route du sud, qui relie la capitale Reykjavik à Hvolsvollur, la dernière ville accessible avant les barrages, des dizaines d'Islandais ont sorti jumelles et appareils photo. Depuis le bas-côté, ils se délectent du spectacle apocalyptique qui s'offre à eux. Au point que le gouvernement ne cesse de répéter qu'il est interdit de partir en excursion près du volcan. Des consignes jusque-là parfaitement respectées par l'ensemble de la population.
Depuis jeudi, la petite île de 320 000 habitants attire l'attention de l'Europe entière, leur volcan sème la pagaille sur tout le continent, et cela amuse quelque peu ses habitants. Ardeluf, un employé de Coca-Cola âgé de 28 ans, affiche un grand sourire : «On ne va quand même pas s'excuser parce que les avions ne décollent pas ! On n'y est pour rien.» Gudni, lui, se réjouit même carrément de la brusque médiatisation de son pays. «Il ne faut pas voir tout en noir. Pendant un an, les médias n'ont parlé que de la crise économique. Ça fait du bien d'entendre autre chose», souffle l'étudiant de 24 ans. Fini le pays terrassé par les fluctuations boursières, place au peuple qui ne craint guère les catastrophes naturelles.
Hier, l'éruption s'est calmée puis a repris de plus belle, et le cratère de l'Eyjafjöll continuait d'expulser ses cendres vers le sud. Outre le danger qui pèse sur les fermes de la région, au-delà des problèmes de transport aérien, Katla, un glacier volcanique cent fois plus puissant que son voisin, occupe l'esprit des Islandais. Beaucoup ont la conviction que son explosion est imminente. Omadurf s'anime : «Depuis cent ans, tout le pays attend que Katla se réveille. Les conséquences de son éruption seraient terribles pour le climat...»
Le Parisien