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Sarkozy ne veut pas toucher au bouclier fiscal
Seule une personne sondée sur quatre estime qu'il faut maintenir la mesure, «car il permet d'éviter l'évasion fiscale». Une proportion un peu plus grande, 28% des sondés, pensent qu'il faut le suspendre. 39% veulent sa suppression définitive, au titre de la «solidarité» de tous.
En cette période de crise, une mesure ficelée pour les plus riches fait malgré tout des jalousies. A gauche, on crie à l'injustice. Le socle de droite fidèle à Nicolas Sarkozy doute cependant de plus en plus. Du coup, toutes préférences politiques confondues, près de neuf sondés sur dix (87%) jugent qu'il faut «demander aux plus riches de participer davantage à la solidarité fiscale». Alors que les Français sont unanimes à trouver qu'on «paie trop d'impôts»
16.350 foyers fiscuax privilégiés
Concernant 15 500 contribuables en 2008 pour une sille de 563 millions d'euros, le bouclier fiscal a profité l'an dernier à 16 350 foyers fiscaux pour un montant de 585 millions d'euros. Ces chiffres sont donnés par les quotidiens Les Echos et Le Figaro dans leurs éditions de jeudi.
Pourtant, Nicolas Sarkozy ne reviendra pas sur ce dispositif. Un grand nombre d'élus UMP réclament de plus en plus ouvertement un aménagement (CSG et CRDS extraites du bouclier contre une sortie de la résidence principale du calcul de l'ISF), une suspension, voire la suppression du bouclier fiscal. Treize élus UMP avaient d'ailleurs annoncé, juste avant la rencontre, le dépôt d'un texte sur la suspension du dispositif.
Le chef de l'Etat leur a opposé une fin de non-recevoir en lançant: «Ne touchez pas au bouclier fiscal !». Pas question non plus d'extraire la CSG et la CRDS du bouclier fiscal. «Nous ne changerons pas de politique économique».
Selon les députés UMP, il a toutefois promis qu'«un petit effort va être demandé au moment de la réforme des retraites» sans préciser ses intentions. Les élus ont compris que cet effort fiscal concernerait aussi ceux qui bénéficient du bouclier fiscal.
Avec ce dispositif, les impôts directs payés par un contribuable, CSG (Contribution sociale généralisée) et CRDS (Contribution au remboursement de la dette sociale) comprises, ne peuvent désormais être supérieurs à 50% de ses revenus.
(*) Sondage réalisé par téléphone le 31 mars auprès d'un échantillon représentatif de 813 personnes de 18 ans et plus (méthode des quotas
Le Parisien