«Je suis très, très heureuse, aux anges...» : jointe au Maroc, où elle avait été expulsée, Najlae Lhimer, une lycéenne de 19 ans victime de violences de la part de son frère, est bouleversée en apprenant qu'elle peut revenir en France.
Elle en «perd ses mots», dit-elle. En cette Journée internationale de la femme, Nicolas Sarkozy s'est dit «prêt à l'accueillir en France», «si elle le souhaite». Une décision qu'il a prise après avoir entendu le matin même les protestations 22 femmes représentantes d'associations de défense des femmes, qu'il avaient reçues à l'Elysée
Samedi 20 février, la jeune femme avait été renvoyée de force dans son pays d'origine. En situation irrégulière, elle avait eu le tort de porter plainte pour violences contre son frère qui l'hébergeait depuis 2005 dans le Loiret, rappelant ainsi son existence aux forces de l'ordre. L'affaire, dévoilée par Réseau éducation sans frontière (RESF), avait révolté l'association féministe Ni putes ni soumises et sa présidente Sihem Habchi, invitée ce lundi par le chef de l'Etat.
Des élus socialistes s'étaient, peu de temps après, joints à la protestation : le cas de Najlae était d'autant plus grave, que la jeune femme risquait d'être mariée de force dans son Maroc natal, d'où son immigration il y a cinq ans en France.
Najlae : «Je m'attendais à une réponse du type : Oui, on va voir»
«Je ne m'attendais absolument pas à cette bonne nouvelle, a expliqué Najlae Lhimer. Je m'attendais à une réponse du type : Oui, on va voir.» «Je remercie le président Sarkozy, le comité de soutien, Mme Sihem Habchi et toutes les ONG qui m'ont soutenue tout au long de cette épreuve, a-t-elle poursuivi. Je vais attendre avant de commencer toute démarche administrative inhérente à mon retour en France.»
A la sortie de l'entretien à l'Elysée, Sihem Habchi, présidente de l'association Ni putes ni soumises, a affirmé que le chef de l'Etat avait pris «l'engagement personnel» de faire revenir en France la jeune Marocaine. «Je m'en félicite car le retour de Najlae, c'est un message lancé à toutes les femmes qui aujourd'hui peuvent se rendre dans les commissariats, dénoncer les violences qu'elles subissent et porter plainte», a-t-elle ajouté.
Applaudissements de Chantal Brunel, scepticisme d'Harlem Désir
La députée UMP Chantal Brunel a «applaudi» lundi «à l'annonce du président de la République d'accueillir sur notre sol la jeune Najlae Lhimer», une décision qui «anticipe» la future loi sur les violences faites aux femmes. Jeudi 25 février, l'Assemblée nationale a en effet adopté proposition de loi dont l'une des mesures consiste à donner un titre de séjour aux femmes victimes de violences en situation irrégulière. La proposition de loi doit à présent être examinée par le Sénat, à une date indéterminée.
Harlem Désir, numéro deux du PS, a salué lui aussi cette «bonne nouvelle». Il craint que cette décision ne s'agisse que d'un cas isolé «d'un fait du prince», dû à la mobilisation autour de cette expulsion et «non d'une véritable protection des droits des femmes battues». Il a appellé Nicolas Sarkozy à «changer de politique plutôt que d'afficher une compassion ponctuelle qui laisse de nombreuses autres Najlae sans protection face aux conséquences désastreuses de sa propre politique
Le Parisien
Elle en «perd ses mots», dit-elle. En cette Journée internationale de la femme, Nicolas Sarkozy s'est dit «prêt à l'accueillir en France», «si elle le souhaite». Une décision qu'il a prise après avoir entendu le matin même les protestations 22 femmes représentantes d'associations de défense des femmes, qu'il avaient reçues à l'Elysée
Samedi 20 février, la jeune femme avait été renvoyée de force dans son pays d'origine. En situation irrégulière, elle avait eu le tort de porter plainte pour violences contre son frère qui l'hébergeait depuis 2005 dans le Loiret, rappelant ainsi son existence aux forces de l'ordre. L'affaire, dévoilée par Réseau éducation sans frontière (RESF), avait révolté l'association féministe Ni putes ni soumises et sa présidente Sihem Habchi, invitée ce lundi par le chef de l'Etat.
Des élus socialistes s'étaient, peu de temps après, joints à la protestation : le cas de Najlae était d'autant plus grave, que la jeune femme risquait d'être mariée de force dans son Maroc natal, d'où son immigration il y a cinq ans en France.
Najlae : «Je m'attendais à une réponse du type : Oui, on va voir»
«Je ne m'attendais absolument pas à cette bonne nouvelle, a expliqué Najlae Lhimer. Je m'attendais à une réponse du type : Oui, on va voir.» «Je remercie le président Sarkozy, le comité de soutien, Mme Sihem Habchi et toutes les ONG qui m'ont soutenue tout au long de cette épreuve, a-t-elle poursuivi. Je vais attendre avant de commencer toute démarche administrative inhérente à mon retour en France.»
A la sortie de l'entretien à l'Elysée, Sihem Habchi, présidente de l'association Ni putes ni soumises, a affirmé que le chef de l'Etat avait pris «l'engagement personnel» de faire revenir en France la jeune Marocaine. «Je m'en félicite car le retour de Najlae, c'est un message lancé à toutes les femmes qui aujourd'hui peuvent se rendre dans les commissariats, dénoncer les violences qu'elles subissent et porter plainte», a-t-elle ajouté.
Applaudissements de Chantal Brunel, scepticisme d'Harlem Désir
La députée UMP Chantal Brunel a «applaudi» lundi «à l'annonce du président de la République d'accueillir sur notre sol la jeune Najlae Lhimer», une décision qui «anticipe» la future loi sur les violences faites aux femmes. Jeudi 25 février, l'Assemblée nationale a en effet adopté proposition de loi dont l'une des mesures consiste à donner un titre de séjour aux femmes victimes de violences en situation irrégulière. La proposition de loi doit à présent être examinée par le Sénat, à une date indéterminée.
Harlem Désir, numéro deux du PS, a salué lui aussi cette «bonne nouvelle». Il craint que cette décision ne s'agisse que d'un cas isolé «d'un fait du prince», dû à la mobilisation autour de cette expulsion et «non d'une véritable protection des droits des femmes battues». Il a appellé Nicolas Sarkozy à «changer de politique plutôt que d'afficher une compassion ponctuelle qui laisse de nombreuses autres Najlae sans protection face aux conséquences désastreuses de sa propre politique
Le Parisien
Ca s'en va et ça revient ...c'est fait de ..n'importe quoi !!! Manoeuvre politique pour la journée de la femme et ...électorale bien evidemment !!!
On expulse et on réintégre !! Il aurait mieux fait d'expulser le frére qui est plus dangereux et visiblement pas intégré ! GRRRRRRRRRRRR
On expulse et on réintégre !! Il aurait mieux fait d'expulser le frére qui est plus dangereux et visiblement pas intégré ! GRRRRRRRRRRRR