Ils s'appellent Coyote, Snooper, Inforad, AlerteGPS, ou encore Avertinoo. Embarqués dans votre voiture, ces appareils, qui utilisent la technologie du GPS, bippent à l'approche d'un radar, qu'il soit fixe ou mobile. Contrairement aux détecteurs de radars (appareils qui captent les ondes éléctromagnétiques émises par les radars), interdits en France, les avertisseurs - alimentés par les listes officielles fournies par l'Etat et par les automobilistes eux-mêmes -, sont tout ce qu'il y a de plus légal en France. Et avec la prolifération des radars sur les bords de routes, leurs ventes explosent ! C'est ainsi que la communauté Coyote est passée de 15 000 utilisateurs début 2008 à plus de 340 000 au 1er février 2010. Lancée en octobre 2008, l'application iPhone Avertinoo s'apprête quant à elle à fêter son 200 millièmes téléchargements !
a tentation est d'autant plus forte pour les automobilistes que le coût d'acquisition de ces avertisseurs est modique : entre 50 et 200 euros pour un Coyote ou un Inforad et seulement 4,99 euros pour l'application iPhone Avertinoo. Outre le boom du nombre d'utilisateurs, l'usage qu'ils en font évolue également. "Au début, nos utilisateurs étaient essentiellement des personnes passant beaucoup de temps sur la route ou des vacanciers au moment du grand départ. Depuis quelque temps, on se rend compte qu'ils l'utilisent de plus en plus au quotidien, pour tous leurs petits trajets", constate Sébastien Poulet-Mathis, gérant de la société Visialis, qui commercialise l'application.
"Tout ce qui sert à affaiblir les contrôles de vitesse doit être interdit"
Ce succès fulgurant passe mal, et même très mal, du côté de la Ligue contre la violence routière. A tel point que sa présidente, Chantale Perrichon, demande l'interdiction pure et simple de leur commercialisation. "Depuis la mise en place des sanctions automatiques en 2002, on constate que la vitesse baisse et le nombre de morts aussi. Par conséquent, tout ce qui sert à affaiblir les contrôles de vitesse va à l'encontre de la sécurité routière et doit être interdit", explique-t-elle, en rappelant que les avertisseurs sont déjà interdits dans d'autres pays comme l'Allemagne ou la Suisse. Du côté des pouvoirs publics, pour qui les radars représentent une manne financière importante, la question se pose aussi désormais, même si dans l'entourage du ministre des Transports, relate Le Figaro de mardi, "on se borne pour l'heure à relever que l'impact réel de ces avertisseurs de radars doit être étudié avant d'envisager toute mesure concrète".
Mais peut-on réellement prohiber les avertisseurs de radars qui, par principe, reposent sur des informations officielles et des échanges d'informations entre automobilistes ? "Pas en l'état actuel de la politique gouvernementale", répond Michel Benezra, avocat spécialisé dans le droit routier. "Si, demain, l'Etat décide de rendre inconnues toutes les positions de ses radars, alors là, oui, il pourra interdire la vente des avertisseurs. Mais tant qu'il continuera à communiquer les emplacements de ses appareils tant sur internet que dans la presse locale, il n'y a aucune raison d'interdire. Ce ne serait pas cohérent. Car, finalement, Coyote et les autres ne font que positionner sur un GPS des emplacements de radars connus, exactement de la même façon que je pourrais le faire sur mon GPS si j'en avais le temps. Ce n'est pas un business répréhensible".
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Moi je serais pour l'interdiction, ceux qui utilisent ce genre de truc c'est qu'ils veulent délibérément rouler vite et être en infraction au mépris de la sécurité des autres.
D'ailleurs pas besoin de loi pour décridibilser ce genre d'appareil,à la place des associations contre la violence routière, j'achèterais quelques appareil et je saturerai de fausses information le réseau.
Si j'étais flic, je serai encore plus vicieux, je ferai une fausse alerte avant un contrôle mobile comme ça quand le gars remet les gaz après l'alerte il se fait prendre par le vrais radar.
En tout état de cause je n'aurais pas confiance en ces machins là.