Le transport routier de marchandises, qui achemine 99 % de nos produits quotidiens, demeure le premier mode de fret en France. Malgré un rôle économique de premier plan, le secteur peine à attirer de nouvelles recrues.
« Le secteur manque indiscutablement de candidats. Grandes entreprises, PME... tout le monde cherche », affirme Florence Berthelot, secrétaire générale de la Fédération nationale des transports routiers. Les métiers du transport-logistique attirent de moins en moins les jeunes, profession de conducteur routier en tête. Elle représente 70 % des emplois de la branche, mais souffre d’une image extrêmement négative. Selon différentes études, les chauffeurs de poids lourds sont accusés de tous les maux : ils ne sont pas « sympas », ils ont une conduite peu orthodoxe, causent des accidents, et en plus, polluent ! Des considérations auxquelles s’ajoute une vision très contraignante du métier : horaires décalés, grande solitude derrière le volant, vie privée sacrifiée...
Pourtant, selon Florence Berthelot, ces a priori sont erronés : « la majorité des conducteurs effectuent des trajets limités à la région, soit 130 kilomètres en moyenne pour une course. Cela signifie qu’ils sont tous les jours à la maison », insiste-t-elle. Quant à ceux que l’on nomme les « grands routiers », on les considère comme tels dès lors qu’ils enregistrent 6 découchés par mois.
D’autre part, les réglementations française et européenne ont beaucoup évolué ces dernières années, avec, au centre des préoccupations, la sécurité. Fini les cadences infernales, le chauffeur ne peut conduire plus de 9 heures par jour, ni plus de 4h30 en continu. Il bénéficie de 11 heures de repos quotidien obligatoires, et, chaque année, est tenu de participer à une formation de sécurité.
Un métier aux multiples facettes
Même si les cabines sont plus confortables qu’avant, indépendance et plaisir de conduire ne sont pas les seules motivations qui mènent à ce métier. Malgré un faible niveau de diplôme requis, le chauffeur routier peut bien gagner sa vie : entre 1 500 et 1 700 euros bruts mensuels pour un débutant titulaire du CAP. À ce chiffre s’ajoutent primes et frais de déplacement ; de plus, tous les temps d’activité sont payés, y compris les temps dits « improductifs » (quand le chauffeur ne conduit pas, et attend le déchargement de sa cargaison par exemple).
Mais attention, contrairement aux idées reçues, faible diplôme ne signifie pas faibles responsabilités. Si la conduite occupe la majeure partie de son temps, le chauffeur routier porte d’autres casquettes : « en tant qu’interlocuteur privilégié du client, il doit aussi posséder un très bon sens relationnel, car il représente l’entreprise », souligne Florence Berthelot. Il est de surcroît responsable de l’entretien de son véhicule. Vidange et graissage ne doivent avoir aucun secret pour lui, afin de prévenir toute panne. S’ajoute à cela la nécessité croissante de maîtriser une langue étrangère, l’anglais de préférence, surtout pour ceux qui sont en contact avec des clients étrangers. De nombreuses attributions qui ne l’empêchent pas de participer parfois au chargement/déchargement ou au bâchage/débâchage du camion. Enfin, rigueur, autonomie et sens des responsabilités sont primordiaux.
Nous voilà bien loin du cliché calendrier Pirelli...
À savoir
80 %
Le Transport Routier de Marchandises transporte 80 % des produits utilisés en France
475 000
Le secteur Transport Routier de Marchandises et Logistique (TRML) emploie 375 000 personnes en France
41 000
Le TRML regroupe plus de 41 000 entreprises en France
Source: carriereonline.com
On trouve des choses assez amusantes sur le net et celle ci en est une gratinée dans le genre.
Je pense que Madame Berthelot, pourtant secrétaire générale de la FNTR connait assez mal son sujet.
Tout d'abord la formation auquel elle fait allusion est je mense l'AFCOS et c'est tous les cinq ans et non tous les ans.
Le repos quotidien est officiellement de 12 h par jour et non 11 h et ce n'est que théorique car très peu de conducteur bénéficient des ces 12 heures mais beaucoup font des journées d'une amplitude de 15 h.
Fini les cadences infernales, là j'ai faillis tomber de mon fauteuil, la pression des exploitants et des chargeurs est permanentes pour preuve les RDV permanents qu'il faut respecter pour charger ou pour vider.
Malgré un faible niveau de diplôme requis, le chauffeur routier peut bien gagner sa vie : entre 1 500 et 1 700 euros bruts mensuels pour un débutant titulaire du CAP. À ce chiffre s’ajoutent primes et frais de déplacement ; de plus, tous les temps d’activité sont payés, y compris les temps dits « improductifs » (quand le chauffeur ne conduit pas, et attend le déchargement de sa cargaison par exemple).
Et là, j'ai faillis sauter au plafond en lisant ça.
Tout d'abords le salaire brut on s'en fout ce qui intéresse c'est le net et si on prend la base des 152 heures normales, ça ne fait même pas 1000 € par mois de paye.
S'ajoutent les primes et les frais de déplacement, je ne sais pas pour vous mais les primes c'est nada nothing rien ; même pas un centime de plus en prime de fin d'année pour celle qui viens de s'écouler quand au frais de déplacement et bien ce sont des frais de déplacement c'est à dire pour manger le midi et le soir et pour accepter de coucher dans un tas de ferraille n'importe ou n'importe quand dans une couchette qui fait généralement 80 cm de large.
Tous les temps d'activité sont payés là aussi il y a de quoi réagir.
On notera que qu'il est employé le terme improductif lorsque le chauffeur est en attente et oui en gros ça veut dire "faignant qui ne rapportent pas d'argent à la sociétée" mais je pense qu'il serai bon de lui rappeler que le conducteur lui n'est pour rien dans les temps d'attentes et que pour la plupart du temps il se fait ch.. dans son camion alors qu'il aimerait largement faire autre chose ou être ailleurs.
Bref en conclusion je pense que cette dame ce fout littéralement des gens en diasant ça, au mieux elle est mal informé au pire elle a tellement peur de ne plus avoir de bétail pour conduire les camion qu'elle fait une campagne de recrutement mensongère.