C'est l'un des êtres vivants les plus
vieux de la planète, mais il ne paie pas de mine : le gland de chêne de
Palmer dont l'arbuste est issu a germé il y a probablement plus de 13
000 ans sur une colline de Californie, alors que la dernière ère
glaciaire touchait à sa fin. Il a survécu jusqu'à aujourd'hui aux
sécheresses et aux coups de foudre, non sous la forme majestueuse qu'on
prête aux arbres du genre Quercus, mais sous celle d'un modeste buisson de 28 mètres par 5, ne dépassant pas 1 mètre de haut.
S'il a retenu l'attention des chercheurs, c'est parce qu'il était le
seul de son espèce dans un environnement aussi sec, et à si basse
altitude (336 mètres), alors que ses pareils s'épanouissent
généralement entre 900 et 1 500 mètres. Les scientifiques ont fait
l'hypothèse que l'ensemble des repousses émanait d'un clone unique. Une
analyse génétique a montré que c'était bien le cas. Restait à
déterminer son ancienneté. Impossible d'utiliser la datation au
radiocarbone : les termites avaient dévoré tout le bois mort. Mais, en
évaluant sa croissance annuelle à partir de cernes de branches, les
chercheurs ont estimé à au moins 13 000 ans le laps de temps qui lui a
été nécessaire pour coloniser le fragment de colline où il a pris
racine.Il y a peu de chance qu'il y subsiste encore longtemps :
la ville est à ses pieds et grignote les alentours. Le chêne de Jurupa
(du nom de la colline) surclasse en ancienneté Prometheus, un
pin Bristlecone du Nevada vieux de 5 000 ans. Mais, dans sa catégorie
des arbres "clonaux", il reste un jeunot par rapport à des peupliers
faux-trembles de l'Utah : couvrant 40 hectares de forêt, ils sont issus
d'un même système racinaire évalué à plus de... 80 000 ans.
vieux de la planète, mais il ne paie pas de mine : le gland de chêne de
Palmer dont l'arbuste est issu a germé il y a probablement plus de 13
000 ans sur une colline de Californie, alors que la dernière ère
glaciaire touchait à sa fin. Il a survécu jusqu'à aujourd'hui aux
sécheresses et aux coups de foudre, non sous la forme majestueuse qu'on
prête aux arbres du genre Quercus, mais sous celle d'un modeste buisson de 28 mètres par 5, ne dépassant pas 1 mètre de haut.
S'il a retenu l'attention des chercheurs, c'est parce qu'il était le
seul de son espèce dans un environnement aussi sec, et à si basse
altitude (336 mètres), alors que ses pareils s'épanouissent
généralement entre 900 et 1 500 mètres. Les scientifiques ont fait
l'hypothèse que l'ensemble des repousses émanait d'un clone unique. Une
analyse génétique a montré que c'était bien le cas. Restait à
déterminer son ancienneté. Impossible d'utiliser la datation au
radiocarbone : les termites avaient dévoré tout le bois mort. Mais, en
évaluant sa croissance annuelle à partir de cernes de branches, les
chercheurs ont estimé à au moins 13 000 ans le laps de temps qui lui a
été nécessaire pour coloniser le fragment de colline où il a pris
racine.Il y a peu de chance qu'il y subsiste encore longtemps :
la ville est à ses pieds et grignote les alentours. Le chêne de Jurupa
(du nom de la colline) surclasse en ancienneté Prometheus, un
pin Bristlecone du Nevada vieux de 5 000 ans. Mais, dans sa catégorie
des arbres "clonaux", il reste un jeunot par rapport à des peupliers
faux-trembles de l'Utah : couvrant 40 hectares de forêt, ils sont issus
d'un même système racinaire évalué à plus de... 80 000 ans.