Comme dans beaucoup de pays d’Europe où elles existent déjà, verra-t-on bientôt en France s’ouvrir des salles de shoot, ces lieux où les toxicomanes peuvent être accompagnés lors de leurs injections de drogue ? La question qui oppose les tenants de ces « piqueries », perçues comme utiles pour réduire les risques liés aux injections, et les anti, qui voient là la création de « drogatoriums », se pose de nouveau aujourd’hui : le député PS en charge de la santé, Jean-Marie Le Guen, proposera ce soir au Conseil de Paris une délibération en faveur d’une étude destinée à soutenir l’ouverture de ces salles à Paris mais aussi à Lyon, Marseille ou Lille.
Dans la capitale, ce sont deux ou trois structures qui pourraient voir le jour dans quelques mois.
« Partout où cela a été fait, la consommation a plutôt reculé »
« On ne peut plus accepter qu’il existe à Paris des endroits connus où se retrouvent les consommateurs de crack ou d’héroïne. Ce sont des scènes ouvertes sur la violence sociale et sanitaire. Il est urgent de réfléchir à mettre en place des salles où ce public peut trouver une prise en charge médicale et sociale », explique l’élu parisien. « Il faut des lieux à l’abri des regards où ils apprennent à gérer leur shoot car ces populations sont toujours victimes du sida et de l’hépatite C. C’est une question de santé publique. » Sur place, les toxicomanes pourront apporter leur drogue et se verront distribuer du matériel propre, seringue, pipe à crack ou paille à cocaïne et recevront une éducation au risque lié à l’infection.
Autre intérêt des salles « de consommation contrôlée » : le maintien de la paix des quartiers où les usagers se concentrent, dans les XVIII e et XIX e arrondissements de Paris mais aussi en Seine-Saint-Denis. « Ces lieux permettront d’éviter les effets portés à l’environnement. Les habitants confrontés aux drogués en ont assez de cette promiscuité », poursuit Jean-Marie Le Guen. « Créer ces structures, c’est lever l’hypocrisie. Partout où cela a été fait en Europe, la consommation de drogue a plutôt reculé. »
La délibération présentée ce soir sera aussi portée par l’ESPT, l’association Elus, santé publique et territoires, qui compte 36 villes adhérentes de droite comme de gauche. « Ce dispositif complétera les structures existantes où les toxicomanes peuvent déjà se ressourcer et recevoir des seringues », insiste Laurent El Ghozi, président de l’association. « On est convaincus qu’il faut éduquer les toxicomanes en situation réelle, leur apprendre les pratiques moins dangereuses, comment utiliser la seringue ou ne pas s’abîmer les veines, en clair se shooter proprement. Là-dessus, on a les associations avec nous, Act Up ou Aides, il nous faut les politiques, le consensus. »
Si le Conseil de Paris, majoritairement à gauche, votera sans doute l’étude d’un coût de 26 000 € réclamée dans la délibération, les oppositions ne manqueront pas de s’exprimer. « Roselyne Bachelot a fait part de son intérêt pour ce type d’initiatives, mais c’est au ministère de l’Intérieur que les choses peuvent freiner », admet Jean-Marie Le Guen. « Sur cette question, il a une vision plus répressive ; or c’est lui qui doit valider la faisabilité juridique de ces salles. Il faut ouvrir le débat. » Il l’avait promis : l’ouverture en mai d’une salle de shoot à Paris-Belleville durant deux jours n’était qu’un test.
Dans la capitale, ce sont deux ou trois structures qui pourraient voir le jour dans quelques mois.
« Partout où cela a été fait, la consommation a plutôt reculé »
« On ne peut plus accepter qu’il existe à Paris des endroits connus où se retrouvent les consommateurs de crack ou d’héroïne. Ce sont des scènes ouvertes sur la violence sociale et sanitaire. Il est urgent de réfléchir à mettre en place des salles où ce public peut trouver une prise en charge médicale et sociale », explique l’élu parisien. « Il faut des lieux à l’abri des regards où ils apprennent à gérer leur shoot car ces populations sont toujours victimes du sida et de l’hépatite C. C’est une question de santé publique. » Sur place, les toxicomanes pourront apporter leur drogue et se verront distribuer du matériel propre, seringue, pipe à crack ou paille à cocaïne et recevront une éducation au risque lié à l’infection.
Autre intérêt des salles « de consommation contrôlée » : le maintien de la paix des quartiers où les usagers se concentrent, dans les XVIII e et XIX e arrondissements de Paris mais aussi en Seine-Saint-Denis. « Ces lieux permettront d’éviter les effets portés à l’environnement. Les habitants confrontés aux drogués en ont assez de cette promiscuité », poursuit Jean-Marie Le Guen. « Créer ces structures, c’est lever l’hypocrisie. Partout où cela a été fait en Europe, la consommation de drogue a plutôt reculé. »
La délibération présentée ce soir sera aussi portée par l’ESPT, l’association Elus, santé publique et territoires, qui compte 36 villes adhérentes de droite comme de gauche. « Ce dispositif complétera les structures existantes où les toxicomanes peuvent déjà se ressourcer et recevoir des seringues », insiste Laurent El Ghozi, président de l’association. « On est convaincus qu’il faut éduquer les toxicomanes en situation réelle, leur apprendre les pratiques moins dangereuses, comment utiliser la seringue ou ne pas s’abîmer les veines, en clair se shooter proprement. Là-dessus, on a les associations avec nous, Act Up ou Aides, il nous faut les politiques, le consensus. »
Si le Conseil de Paris, majoritairement à gauche, votera sans doute l’étude d’un coût de 26 000 € réclamée dans la délibération, les oppositions ne manqueront pas de s’exprimer. « Roselyne Bachelot a fait part de son intérêt pour ce type d’initiatives, mais c’est au ministère de l’Intérieur que les choses peuvent freiner », admet Jean-Marie Le Guen. « Sur cette question, il a une vision plus répressive ; or c’est lui qui doit valider la faisabilité juridique de ces salles. Il faut ouvrir le débat. » Il l’avait promis : l’ouverture en mai d’une salle de shoot à Paris-Belleville durant deux jours n’était qu’un test.
C'est bien de faire q chose en ce sens mais pourquoi ne pas faire cela dans les centres de santé Municipaux avec aussi une therapie familiale par des psychiatres ???? Salle de shoot j'aime pas ce terme !!!