Les collégiens apprennent à respecter les filles
L’initiative est unique en Ile-de-France. Un collège classé en ZEP de Dammarie-les-Lys mène depuis 2007 des actions sur le respect entre garçons et filles.
« Ce qui m'a le plus marqué dans ce projet, ce sont les insultes. On ne se rend pas compte, mais ça blesse les gens », commente un élève. « Des garçons traitent les filles de putes quand elles s’habillent court ou vulgaire ou quand elles ne veulent pas sortir avec eux. Si une femme ne peut pas assumer sa féminité, elle doit se trimballer en jogging… » soupire une autre.
Vives et crues, ces paroles d’élèves du collège Politzer sont extraites d’une vidéo présentée hier dans l’établissement engagé contre les violences sexistes.
Une projection en présence d’autres collégiens, mais aussi des élus de la ville, le sous-préfet de Fontainebleau et la déléguée préfectorale chargée des droits des femmes dans le département.
« Il y a eu une prise de conscience »
Ces réflexions sont le résultat d’un programme expérimental mené depuis 2007 dans ce collège classé en ZEP. Objectif: prévenir les violences sexistes. En 2007, sept classes de 5e (soit 210 élèves) ont participé, puis continué en 2008 et en 2009. Ils sont maintenant en 3e. Point d’orgue des travaux: la rédaction d’une déclaration pour l’égalité entre filles et garçons, jointe au règlement du collège. Droit à vivre sans violence, respect de soi et des autres, liberté, y compris vestimentaire: rien n’est oublié. Une première en Ile-de-France!
A l’origine du projet, l’Association dammarienne de réhabilitation urbaine (Adru). Les professeurs ont joué le jeu, formés par une intervenante du Relais de Sénart, spécialisé dans la lutte contre les violences faites aux femmes. « On a rencontré un avocat, un sociologue, un anthropologue pour changer en profondeur les clichés qu’on porte en nous. Puis, on a travaillé avec les élèves. C’est un projet essentiel. Ici, beaucoup de garçons sortent le soir jusqu’à pas d’heure alors que les filles ne le peuvent pas », souligne Caroline Coze, professeur de lettres et de latin-grec. « On est partis du constat des insultes, on a réfléchi sur le poids des mots, leur sens. Il y a eu une prise de conscience. »
La principale, Marie Vaille, se dit « fière » de l’expérience: « Parmi nos élèves, il y en a qui nous font remonter des cas très graves de violences faites sur des filles ou des femmes. Un enseignant de ZEP a une responsabilité encore plus grande et plus riche. »
Député-maire UMP de Dammarie, Jean-Claude Mignon salue cette initiative. « Il faut persévérer dans la lutte contre les violences domestiques faites aux femmes, une atteinte aux droits de l’homme dénoncée au Conseil de l’Europe. »
Pour cette expérience, la préfecture a versé chaque année 11000 €, sur trois ans. Elle espère transposer cette expérimentation en 2010-2011 dans d’autres collèges du département.
L’initiative est unique en Ile-de-France. Un collège classé en ZEP de Dammarie-les-Lys mène depuis 2007 des actions sur le respect entre garçons et filles.
« Ce qui m'a le plus marqué dans ce projet, ce sont les insultes. On ne se rend pas compte, mais ça blesse les gens », commente un élève. « Des garçons traitent les filles de putes quand elles s’habillent court ou vulgaire ou quand elles ne veulent pas sortir avec eux. Si une femme ne peut pas assumer sa féminité, elle doit se trimballer en jogging… » soupire une autre.
Vives et crues, ces paroles d’élèves du collège Politzer sont extraites d’une vidéo présentée hier dans l’établissement engagé contre les violences sexistes.
Une projection en présence d’autres collégiens, mais aussi des élus de la ville, le sous-préfet de Fontainebleau et la déléguée préfectorale chargée des droits des femmes dans le département.
« Il y a eu une prise de conscience »
Ces réflexions sont le résultat d’un programme expérimental mené depuis 2007 dans ce collège classé en ZEP. Objectif: prévenir les violences sexistes. En 2007, sept classes de 5e (soit 210 élèves) ont participé, puis continué en 2008 et en 2009. Ils sont maintenant en 3e. Point d’orgue des travaux: la rédaction d’une déclaration pour l’égalité entre filles et garçons, jointe au règlement du collège. Droit à vivre sans violence, respect de soi et des autres, liberté, y compris vestimentaire: rien n’est oublié. Une première en Ile-de-France!
A l’origine du projet, l’Association dammarienne de réhabilitation urbaine (Adru). Les professeurs ont joué le jeu, formés par une intervenante du Relais de Sénart, spécialisé dans la lutte contre les violences faites aux femmes. « On a rencontré un avocat, un sociologue, un anthropologue pour changer en profondeur les clichés qu’on porte en nous. Puis, on a travaillé avec les élèves. C’est un projet essentiel. Ici, beaucoup de garçons sortent le soir jusqu’à pas d’heure alors que les filles ne le peuvent pas », souligne Caroline Coze, professeur de lettres et de latin-grec. « On est partis du constat des insultes, on a réfléchi sur le poids des mots, leur sens. Il y a eu une prise de conscience. »
La principale, Marie Vaille, se dit « fière » de l’expérience: « Parmi nos élèves, il y en a qui nous font remonter des cas très graves de violences faites sur des filles ou des femmes. Un enseignant de ZEP a une responsabilité encore plus grande et plus riche. »
Député-maire UMP de Dammarie, Jean-Claude Mignon salue cette initiative. « Il faut persévérer dans la lutte contre les violences domestiques faites aux femmes, une atteinte aux droits de l’homme dénoncée au Conseil de l’Europe. »
Pour cette expérience, la préfecture a versé chaque année 11000 €, sur trois ans. Elle espère transposer cette expérimentation en 2010-2011 dans d’autres collèges du département.
Eh oui !!!! Cela s'apprend en effet ! Mais cela doit commencer plus jeune et la aussi avec les parents ! Mais je pense qu'une fois en groupe a l'école les petits caids se revelent et la il est bon de rappeller certaines valeurs effectivement !!!!