En caoutchouc ultraléger, le burqini a été spécialement étudié pour être lâche et ne pas mouler les formes féminines. Conformément aux préceptes de l’islam, il ne laisse apparaître que les mains, les pieds et le visage. Bleu, rose, jaune ou noir, le produit a été lancé l’an dernier par Aheda Zanetti, une Australo-libanaise qui l’a baptisé «Hijood». Le maillot de bain islamique a fait un tabac. 9 000 exemplaires ont été vendus en Australie en janvier 2007, le mois de son lancement. Il est importé depuis mai aux Pays-Bas par Woortman Sportswear, qui le vend entre 120 et 150 euros pièce.
La nageuse d’Almelo ne s’attendait pas à provoquer la colère de ses compatriotes. Les autres nageurs, irrités par la naïade en noir, se sont plaints à la direction de la piscine. L’affaire a aussitôt été exploitée par le Parti de la liberté (PVV) de Geert Wilders, chef de file de la droite populiste, qui s’est empressé de questionne le gouvernement. Réponse de Jet Bussemaker, la secrétaire d’Etat aux Sports, membre du Parti travailliste : le burqini, qui n’est pas si différent d’une combinaison de plongée, est «bon pour l’intégration» des musulmanes, qui vont enfin pouvoir faire de la nage.