Sarkozy à Douaumont pour un 11 novembre

Pour le premier 11 novembre sans "poilu", Nicolas Sarkozy préside mardi les célébrations du 90e anniversaire de l'armistice de la guerre de 1914-1918 au fort de Douaumont (Meuse), haut lieu de la bataille de Verdun.



Le prince Charles, héritier de la couronne d'Angleterre et son épouse Camilla seront présents à cette cérémonie dont le chef de l'Etat français, président en exercice de l'UE, veut faire un "hymne à la réconciliation européenne" en invitant vainqueurs et vaincus. Egalement conviés: le grand-duc Henri de Luxembourg ou le président du Bundesrat (sénat) allemand Peter Müller.
Comme il l'avait fait pour le 8 mai en "délocalisant" à Ouistreham les cérémonies de la fin de la Seconde guerre mondiale, Nicolas Sarkozy rompt avec la tradition présidentielle du 11 novembre. "Quatre-vingt dix ans après la fin de la Grande Guerre, les pays européens sont non seulement en paix les uns avec les autres mais, mieux encore, ils ont bâti entre eux une Union durable et profonde fondée sur la réconciliation et le respect des droits fondamentaux", a-t-on souligné à l'Elysée.
Avant de rallier la Meuse, il ne ravivera pas la flamme du tombeau du soldat inconnu, sous l'Arc de Triomphe, mais se contentera de déposer une gerbe au pied de la statue du "Père la victoire" Georges Clemenceau. A Paris, le chef de l'Etat a préféré Douaumont, où il prononcera un discours devant l'ossuaire où reposent pêle-mêle les restes de 130.000 des 300.000 soldats tombés pendant les 300 jours de la bataille de Verdun.
En février 2007, Nicolas Sarkozy y avait fait étape avec sa caravane électorale pour évoquer le "devoir de mémoire". "Je suis bouleversé par ce lieu. Je n'oublierai pas", avait-il écrit dans le Livre d'or. Non loin du champ de bataille où son prédécesseur François Mitterrand et le chancelier allemand Helmut Kohl scellèrent en 1984, main dans la main, l'amitié franco-allemande, le président a souhaité faire de cette cérémonie un hymne à la réconciliation européenne en y invitant vainqueurs et vaincus.
En plus d'un message européen, certains, tels la Ligue des droits de l'Homme (LDH), ont fait savoir qu'ils attendaient aussi du chef de l'Etat un mot sur la réhabilitation, évoquée il y a dix ans par le Premier ministre socialiste Lionel Jospin, des 600 soldats français "fusillés pour l'exemple".
Le secrétaire d'Etat à la Défense Jean-Marie Bockel avait indiqué en mai réfléchir à une réhabilitation "au cas par cas" et promis une "orientation" du chef de l'Etat. Mais selon son entourage, celui-ci ne devrait pas évoquer la question mardi.
Ces célébrations interviennent alors que le débat fait rage sur une proposition prêtée à l'historien André Kaspi de supprimer certaines des très nombreuses journées du souvenir qui rythment le calendrier.
M. Bockel, destinataire de son rapport, l'UMP et des associations s'en sont déjà émues, par souci d'éviter "l'oubli des morts" ou "la concurrence mémorielle". Face à la polémique, M. Kaspi a nié lundi vouloir supprimer des commémorations et précisé qu'il souhaitait uniquement donner "une signification particulière" et nationale aux seuls 11 novembre, 8 mai et 14 juillet.
Loin de ces débats, le 11 novembre 2008 aura de toute façon une tonalité particulière puisqu'il sera le premier à se dérouler sans "poilu". Le dernier survivant des anciens combattants français de la "Der der der", Lazare Ponticelli, est mort le 12 mars dernier à l'âge de 110 ans.

Jean-pierre a écrit:
Franchement toutes ces commémorations c'est à la fois morbide et fatalement un moment ou un autre ça passera à la trappe car ça ne concernera plus personne.

Je veux parler de celle de 14-18 qui bien que première guerre mondiale finira tomber dans l'oublie comme bien d'autre guerre.

loustike a écrit:Ha NON il ne faut pas supprimer le Pere Noel... tous les ans je lui commande ma Porsche alors il ne faut pas le supprimer... un jour ma lettre finira bien par arriver......!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Jean-pierre a écrit:Je crois que tu respects il n'y en a plus guère, si la télé et les médias ne le rappelait pas un peu, les gens n'auraient cure du 11 Novembre.

Combien vont réellement commémoré ce jour

Combien en profite seulement pour se reposer ou pour bricoler sans avoir la moindre pensée pour les pauvre gars qui sont tombés dans les divers champs de bataille de cette atroce guerre

Je crois que ça serai plus leur rendre hommage que de travailler plutôt que de tondre la pelouse ou faire la grâce matinée.

toubak59 a écrit:

Jean-pierre a écrit:
Franchement toutes ces commémorations c'est à la fois morbide et fatalement un moment ou un autre ça passera à la trappe car ça ne concernera plus personne.

Je veux parler de celle de 14-18 qui bien que première guerre mondiale finira tomber dans l'oublie comme bien d'autre guerre.

Ce serait un manque de respect pour tous ses gens connues ou inconnues qui sont tombés sous les balles ennemies afin qu'aujourd'hui nous soyons libre et puissions parler Français, et non la langue de Goethe. oui c vrai on dit meme qu'il voulait s'etandre jusqu'au maroc . moi j'ai un arriere grand pere qui a fait 14-18 et qui a fait celle de verdun aussi donc moi perso j'oublierai pas cette guerre la .

Peut on encore, en se troisième millénaire, parler de respect ? je n'en suis plus tout à fait certain, hélas, tout fout le camp, bientôt on supprimera la Toussaint et le Père Noël.....