GRENOBLE - Quelques semaines après le décès d'un homme de 62 ans à Charvieu-Chavanieux (Isère), sa famille vient de découvrir qu'il était marié deux fois. Sa première union n'avait en fait jamais été dissoute, a-t-on appris auprès de la commune.
José Diniz est décédé le 9 avril dernier des suites d'une longue maladie. Quelques jours après cette douloureuse disparition, sa première épouse se manifestait pour demander un certificat de décès de son mari avec lequel elle avait convolé en 1968. Stupeur dans la famille d'autant que quelques mois avant son décès, le 22 septembre 2007, alors qu'il se savait condamné par la maladie, José Diniz avait épousé tout à fait légalement Maria, sa compagne depuis vingt ans.
"Maria, comme nous tous, pensait que le divorce de mon père avait été prononcé. Lui-même le pensait", a expliqué son fils Laurent, assurant que personne n'avait vraiment vérifié les papiers du divorce. Même le service d'état-civil de la mairie qui ne s'était pas rendu compte lors de la publication des bans l'an dernier que le divorce n'était pas consigné sur son état-civil.
A l'époque, José Diniz, un Portugais qui ne lisait pas le français, avait fourni un document de deux pages à en-tête du tribunal de Vienne (Isère) mentionnant la procédure de divorce. Mais le document n'avait apparemment jamais été lu en entier puisqu'il stipulait à la fin que le tribunal "déboute Mme Hélène Cornillat, épouse Diniz, de sa demande".
Selon les proches de José Diniz, la même erreur a été commise au consulat et l'ambassade du Portugal qui ont procédé au renouvellement, à deux reprises, de la carte de séjour de M. Diniz. "La première indique qu'il est divorcé, la seconde qu'il est célibataire", a précisé Laurent Diniz.
Deux procédures vont être engagées en justice: l'une contre la mairie pour ne pas avoir vérifié les documents et l'autre devant le tribunal de Vienne pour l'annulation du second mariage.
D'où l'intérêt de savoir lire et la nécessité de lire jusqu'au bout et complètement tous les documents officiels.
Rude coup pour la nouvelle madame Diniz, surtout si il y avait une assurance vie ou si il y avait des bien en commun