Naïm Jabber est un livreur de glace pénétré de sa mission. Et, tous les matins, au volant de son camion, il se risque sans hésiter dans les rues de Sadr City, le quartier le plus violent de Bagdad.
Dans ce bastion chiite, où s’affrontent quotidiennement des miliciens et des soldats américains, il doit contourner les barrages, éviter les carrefours les plus dangereux et accélérer dans les rues transformées en lignes de front, pour apporter aux habitants de cet immense quartier déshérité une rare satisfaction : des pains de glace. « Dès les premiers jours de mai, explique le jeune homme de 28 ans à un journaliste de l’AFP, la chaleur devient insupportable, et les gens ont besoin de se rafraîchir. C’est leur seul luxe. » Les mois d’été voient s’abattre sur Bagdad une terrible canicule, et les températures dépassent souvent les 50 degrés. La ville dont les services publics, comme l’eau, l’électricité ou le ramassage des ordures, périclitent, se transforme alors en fournaise. La glace que transporte Naïm est utilisée pour l’eau et les jus de fruits, mais aussi pour conserver des aliments dans les maisons de Sadr City, où les générateurs ne fournissent pas assez de courant pour les réfrigérateurs.
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Comme quoi les camions ça sert toujours c'est pauvre gens coincés dans des combats entre fous peuvent avoir un peu de fraicheur grâce à ce garçon qui risque sa vie tous les jours pour apporter ce que nous en Europe on considèrerais comme essentiel.
Je trouve que c'est une source de fraicheur, sans faire de jeu de mot, que de trouver des hommes qui sont plus préoccupés par apporter un peu de réconfort à ces contemporains plutôt que de se battre les armes à la main pour un idéal que bien des fois ils ne comprennent même pas.