Le personnel roulant du transporteur Solotra Hermann, implanté sur le parc d'entreprises, a cessé le travail depuis lundi soir. Les propositions de la direction sur les rémunérations sont rejetées en l'état. Les négociations devaient reprendre hier soir.
Installée sur le parc d'entreprise de Noyelles-Godault à un jet de l'A21, Solotra Hermann est une entreprise de transport spécialisée dans la livraison de pièces automobiles qui fait la liaison entre les équipementiers et les constructeurs de la région. Elle appartient au groupe Transalliance.
Elle compte deux sites, l'un à Saint-Dié dans les Vosges (où se trouve le siège), l'autre à Noyelles qui compte une quarantaine d'employés, tous des chauffeurs sauf quatre agents administratifs. Elle ne fait habituellement pas parler d'elle mais depuis lundi soir ses accès sont bloqués, ses camions à l'arrêt.
Pour la trentaine de chauffeurs présents hier après-midi, hors de question de reprendre la route. « On a entamé des négociations annuelles sur les salaires depuis le 21 mars, explique Jessee Vandrepotte, délégué CFDT. Après les discussions de vendredi, on devait garder nos acquis.
Mais lundi, un autre accord a été signé sur le site de Saint-Dié, totalement différent, qui rendait notre accord caduc. Et on n'a pas été consultés » « Les bases de l'accord de Saint-Dié s'appliquent, confirme Philippe Lerminet, président de SH. Nous proposons une hausse du barème horaire des salaires de 2,5 % au 1er février et 1,5 % au 1er mai. En face, j'ai souhaité que les primes ne soient plus versées automatiquement. » Ces primes (liées à l'ancienneté, à l'arrêt de travail, à l'entretien des véhicules) seraient gelées pour 2008. De cela, les grévistes ne veulent pas entendre parler : « On est déterminé à ne pas laisser passer ce compromis », reprend Jessee Vandrepotte.
« On veut garder nos acquis », reprend Christian, un collègue.
Occupation nocturne
Les négociations devaient reprendre dans la soirée alors que les salariés en grève devaient passer une deuxième nuit sur place. Le signe d'une détermination. La direction, qui se déclarait « un peu surprise » par ce mouvement spontané, espérait bien dissiper « l'incompréhension » entre les parties.
Elle ne peut pas se permettre non plus de rester à l'arrêt très longtemps. Dès hier, les clients sont venus aux nouvelles. Et dans la construction automobile, où la non-livraison de pièces peut se traduire par un arrêt de chaîne, pas sûr que les problèmes internes des transporteurs soient perçus avec beaucoup de mansuétude.
Ôh des chauffeurs qui se mettent en grève et qui veulent défendre leurs beefteack
Les temps changeraient ils dans le transport.
Ceci dit, ils ont raison, je croyais que les primes d'anciennetés, sont inscrites dans les convention collective.
Ils ont une bonne chance d'obtenir gain de cause car le flux tendu automobile, ça ne plaisante pas, si les constructeurs sont obligé de stopper des chaines à cause d'eux ça va être vite vu pour la négociation en fin de contrat.