PARIS (AFP) - Le Premier ministre François Fillon a assuré dimanche que la réforme sur les régimes spéciaux de retraite était "prête" et que le gouvernement attendait le "signal" du président Nicolas Sarkozy pour entamer des négociations avec les partenaires sociaux sur ce sujet.
"Cette réforme est prête (...), elle est simple à faire, il s'agit d'aligner les régimes spéciaux sur celui de la fonction publique", a affirmé M. Fillon sur Canal +, précisant que le gouvernement attendait "le signal du président de la République".
"Quand le président choisira de déclencher cette réforme, on entamera immédiatement les négociations avec les partenaires sociaux", a-t-il poursuivi ajoutant qu'elle pouvait "être réalisée dans les prochains mois", soit par une loi, soit par un décret.
M. Fillon a toutefois souligné qu'il n'était "pas certain qu'il y ait besoin d'un texte législatif".
Ces régimes d'entreprises publiques (SNCF, RATP, EDF, GDF...) et de professions particulières (marins, clercs de notaire, ou parlementaires...) permettent généralement à leurs affiliés (500.000 actifs et 1,1 million de retraités) de partir à la retraite plus tôt que les autres salariés.
Après la mise en garde lancée mardi par le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault contre toute tentation de décision "unilatérale" sur le sujet, le gouvernement avait démenti vendredi qu'un décret sur cette question soit en préparation comme l'avait indiqué le leader de la CFDT, François Chérèque.
Le numéro un du PS François Hollande a réagi à l'annonce de M. Fillon en soulignant que "toute précipitation serait contraire à l'idée même de la réforme". "Il faut absolument que la négociation soit la règle", a-t-il dit au Forum Radio J, relevant que "après on verra le texte juridique", loi ou décret, selon que les partenaires sociaux réussissent à se mettre d'accord ou non.
"Si le gouvernement veut passer en force, il faut s'attendre à des réactions, c'est évident" a averti le secrétaire général de Force Ouvrière, Jean-Claude Mailly, sur France 2.
Dimanche, le Premier ministre a par ailleurs annoncé qu'il souhaitait élargir la réflexion amorcée sur la TVA sociale et demander au Conseil économique et social (CES) de travailler sur une "réforme du financement de la protection sociale".
"On ne va pas enterrer cette réforme" de la TVA sociale, a-t-il affirmé. Le rapport que va lui remettre en début de semaine Eric Besson, secrétaire d'Etat chargé de la Prospective et de l'Evaluation des politiques publiques, "aboutit à montrer que la question est plus large que celle de la TVA", a-t-il dit.
M. Fillon a aussi souligné que le gouvernement "adapterait le budget 2008 à la réalité de croissance". Interrogé sur la révision à la baisse des prévisions de croissance pour 2007 par l'OCDE, il a indiqué que les mesures prises cet été devaient encore "s'appliquer".
Le chef du gouvernement souhaite également "continuer l'effort" en matière de suppression de postes dans l'Education nationale afin que le système soit "mieux organisé" et que les salaires des enseignants soient "revalorisés".
En 2008, l'Education nationale sera amputée de 11.200 postes sur les 22.700 suppressions annoncées dans la fonction publique.
M. Hollande a accusé le gouvernement et M. Sarkozy de chercher à "maquiller la vérité" sur la situation économique, assurant que "le plan de rigueur est en route".
Pourquoi un feux vert Quelles négociation Qu'est ce qu'on attends
On a déjà que trop attendu et c'est une partis du malais des français que de voir ces privilégiés partir à la retraite à l'âge ou on est en pleine force de l'âge.
Qu'il le donne sont feux vert, et on verra si les syndicat ont l'outrecuidance de défendre des privilège qui n'ont plus lieu d'être.