Il risque six mois de prison ferme pour avoir dessiné le prince Albert II de Monaco avec un nez rouge
Les têtes couronnées en Europe semblent manquer cruellement d'humour. Six mois de prison ferme ont ainsi été requis mardi dernier devant le tribunal correctionnel de Monaco contre un Monégasque, auteur d'un site Internet qui se rêvait en «Charlie Hebdo» du Rocher. Une amende de 1.500 euros a également été requise contre Marc Giacone.
Son site Internet «Monaco Politic Circus» présentait une galerie de portraits à l'ambition satirique, de l'ensemble de la classe politique monégasque ainsi que du prince Albert II. La photo de son Altesse était affublée d'un nez rouge, comme l'ensemble des personnalités caricaturées. Le prince y était également qualifié de «chef clown séducteur», tandis que le ministre d'Etat Jean-Paul Proust apparaissait en clown «ronfleur».
Douze personnalités, peu sensibles à cet humour potache, ont déposé plainte pour «injure» alors que le délit «d'offense au chef de l'Etat» a été retenu dans le cas du prince.
L'auteur du site Internet, dont l'accès direct a été suspendu au bout de quelques jours, a eu beau demander «sincèrement pardon à toutes les personnes qu'il a insultées», le procureur Gérard Dubes ne l'a pas entendu de cette oreille : «C'est la première fois qu'on va si loin dans une atteinte au souverain», s'est-il emporté.
L'avocat de Giacone, Me Patrick Bérard, a, de son côté, rappelé que le dernier procès, en France, pour «offense au chef de l'Etat» remonte à 1965.
Un cas proche en Espagne
Une affaire qui rappelle celle de l'hebdomadaire espagnol «El Jueves», qui avait été saisi par la justice fin juillet pour «atteinte à l'honneur et à la dignité» du prince Philippe de Bourbon et de son épouse la princesse Letizia. En cause : Une image présentant le couple royal au lit, le prince disant à son épouse : «Tu te rends compte? Si tu tombes enceinte, je n’aurai jamais l'impression d'avoir autant travaillé.» Un clin d'œil à la politique nataliste du gouvernement Zapatero, qui donnera 2500 euros pour chaque naissance d'un petit Espagnol.
Le Code pénal espagnol prévoit jusqu'à deux ans de prison pour celui qui «calomnie ou insulte le Roi ou n'importe lequel de ses ascendants ou descendants, la Reine consort ou le Prince héritier».
20Minutes.fr, éditions du 10/08/2007 - 19h42
Enfin quand même ont ne plaisante pas avec les personages politiques , enfin un peu quand même , c'est marrant de voir l'humour de ces gens, le petit peuple n'a qu'a payer et la fermer, peut être que sa vas se généraliser, il y en a qui sont toujours a la recherche de bonne idées pour récupérer du fric, 1500 € c'est toujours bon pour les caisses du fisc.