« Elle a osé dénigrée la série le prisonnier ! »
Voici une série de messages dans l’ordre, je pense que mes réponses écrites et desins vont vous amuser !
"Je viens de finir de regarder la série, et atterée par les derniers épisodes je venais chercher des explications sur le net (le réalisateur se droguait? une blague?), et je découvre avec ébahissement l'ampleur de la fanattitude sur le Prisonnier.
Donc désolée pour ce qui va suivre, mais moi aussi comme le N°6 je suis super révoltée (après m'être fadé les 15 heures de la série, j'ai aussi aquis le droit d'être écoutée, non? et je vais dire tout le mal que je pense de cette série qui soit-disant est faite "pour te fait réflechir, tu vois" (sous-entendu que si on n'aime pas la série, c'est qu'on n'aime pas réfléchir ou qu'on n'a rien compris).
En résumé : la série m'a intriguée les trois premiers épisodes, profondement ennuyée les 11 épisodes suivants, et franchement énervée les 3 derniers épisodes.
Une série qui fait réfléchir sur la liberté de l'homme? Pardon, il me semble qu'on refléchit bien plus efficacement sur l'essentiel du message quand on a pas à se poser perpetuellement des questions sur les incohérences de temps, de lieu, les invraisemblances et les approximations d'un scénario bancal.
Une série que l'on peut interpreter comme étant au choix : une expérience extraterrestre sur terre, un film d'espionnage est/ouest, ou une pure allégorie philosophique (afin d'excuser les incohérences), c'est une série qui peut vouloir tout dire, donc à mon sens qui ne veut rien dire. "Le prisonnier", c'est construit un peu comme une chanson de Mylène Farmer : des phrases bizarres à la syntaxe bancale, mais avec des jolis mots qui sonnent bien à l'oreille et un bel emballage pour donner l'impression d'une pensée profonde, et au final, de la soupe en chanson servie à des dépressifs qui trouvent à transposer leur mal-être sur le néant des textes. "Le prisonnier"? Meme chose, avec des jolis mots comme "liberté", "individualiste" servie à la sauce futuriste à une société d'apprenti-rebelles en manque de plage sous les pavés.
On peut réfléchir sur le thème de "l'homme qui doit se battre pour sa liberté" sans pour autant se dispenser de logique et de clarté. J'ai lu "1984" de Orwell, j'ai (a peu près) tout compris, et ça m'a fait reflechir, et j'ai adoré, c'est mon livre préféré : il est fascinant car c'est un univers structuré et réaliste dans ses moindre détails, avec un quotidien hallucinant mais "possible", "crédible", contrairement à l'univers du Prisonnier, accumulation de choses bizarres et invraisemblables, univers où tout est outré et exagéré, où tout s'enchaine sans logique aucune, et dans lequel on ne trouve jamais de réponse.
De même, "The truman show" est un film formidable sur le même thème, qui sait faire reflechir sans passer par la case "je pense, donc je suis hermétique". Je veux bien réfléchir, à condition que ce soit pour arriver à un résultat. Balader un public pendant des heures de lieux communs en idées reçues ("la société c'est nul", "la liberté c'est bien", "nous avons tous une part d'ombre") pour ensuite servir une fin totalement surréaliste en disant "...et chacun pense ce qu'il veut, youpiii!", c'est juste de l'escroquerie. Une reflexion philosophique doit suivre un cheminement pour aboutir à une conclusion précise, ensuite libre à chacun de réfléchir et d'être d'accord ou pas avec le point de vue exposé. Sinon ce n'est pas de la philo c'est de la poésie (là c'est carrément du René Char, même).
Personnellement je trouve cette figure "d'homme libre" incarnée par Mc Gohan parfaitement déplaisante et absolument pas réaliste, car il s'agit d'un sur-homme qui ne doute jamais, jamais on ne décèle en lui a moindre faille, la moindre hesitation. En fait il n'a même aucune touche d'humanité. Il survit à tout, même drogué il est plus malin que tout le monde, et quand un truc lui deplait, il s'énerve, il cogne ou il gueule. (OK, Bruce Willis aussi. Mais Bruce Willis ne prétend pas faire de la philo, lui.). Tu m'étonnes que c'est un singe. Remarque. Si a la fin, au lieu du masque du singe, ça avait été le masque de Mickey et que le N°1 et le N°6 étaient partis main dans la main dans les champs en chantant "un jour mon prince viendra", je suis sûre qu'il y en aurait eu pour trouver une symbolique philosophique à la chose.
Je passe sur l'insupportable réalisation stromboscopique des derniers épisodes, alternant la lenteur de scenes interminables, et répétitives, repetitives, repétitives, répétitives, répétitives, répétitives, répétitives, répétitives, répétitives, répétitives (huhu, désolée! , sur la lourdeurs des clichés employés (oh le méchant français qui se prend pour Napoleon en mangeant des grenouilles). Quintescence du bonheur, d'ailleurs, ce fameux épisode de "Napoléon", trois quart d'heure de grand n'importe quoi durant lequel le N°6 court pendant 46 mn après une espionne top crédible, pour finir à la 47ème minute sur "haaaa mais en fait c'était un conte" (à dormir debout?). Après ça, je m'attendais à une fin de série sur "haaa mais en fait c'était un rêve" ou "haaa mais en fait il était fou", la chute explicative la plus minable qui soit pour un scénariste à cours d'idée, mais soucieux tout de même de fournir une amorce de justification à ses délires. Haha, ben Mc Gohan, même pas! La classe, ce Mc Gohan! Lui, le schéma narratif, l'élément de résolution, l'unité de temps et de lieu, ça le concerne trop pas, venez pas le faire chier avec, eh, c'est un homme libre!
La seule reflexion philosophique qui me paraisse saine à la vue des trois derniers épisodes, c'est : "La drogue c'est mauvais pour la santé". Ben oui d'ailleurs la série a été faite en 68, c'est bien ça. Il aurait du y avoir un warning au debut de chaque épisode, façon Jakass : "WARNING attention, ceci est une série philosophique, n'essayez pas de reproduire chez vous ces raisonnement tordus, ils sont réalisés par un professionnel sous LSD, vous risqueriez de vous griller les neurones".
Voilà.
Et puis, pour la petite persiflerie féministe et très terre-a-terre de fin : notons quand même que, revenu à Londres, la première réaction du mec qui rentre chez lui n'est pas d'aller retrouver sa fiancée (qui se fait quand meme un sang d'encre pour lui depuis un an), mais vite de monter dans sa super-bagnole-d'espion-trop-viril parce que c'est un homme liiiiiiibre, tu vois, mec! (mouahaha mais noooon, je ne souhaitais pas un happy-end, et oui, je suis passée à côté de l'aspect allegorique de la voiture de sport...)
Bon attendez, on va essayer de finir sur une note positive quand même....euh...Qu'est-ce qui m'a plu dans la série?
Euh...le téléphone orange du N°2, ça c'est trop la classe dans un salon.
Euh....L'idée de départ de la série (le premier épisode).
Et euh...Patrick Mc Gohan, c'est vrai qu'il a une bonne tête bien cinématographique (bon il n'en a qu'une en même temps, hein, faudrait pas lui demander de défroncer les sourcils ou de changer d'expression non plus...)
Et euh... "Bonjour chez vous!"
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Voici une série de messages dans l’ordre, je pense que mes réponses écrites et desins vont vous amuser !
"Je viens de finir de regarder la série, et atterée par les derniers épisodes je venais chercher des explications sur le net (le réalisateur se droguait? une blague?), et je découvre avec ébahissement l'ampleur de la fanattitude sur le Prisonnier.
Donc désolée pour ce qui va suivre, mais moi aussi comme le N°6 je suis super révoltée (après m'être fadé les 15 heures de la série, j'ai aussi aquis le droit d'être écoutée, non? et je vais dire tout le mal que je pense de cette série qui soit-disant est faite "pour te fait réflechir, tu vois" (sous-entendu que si on n'aime pas la série, c'est qu'on n'aime pas réfléchir ou qu'on n'a rien compris).
En résumé : la série m'a intriguée les trois premiers épisodes, profondement ennuyée les 11 épisodes suivants, et franchement énervée les 3 derniers épisodes.
Une série qui fait réfléchir sur la liberté de l'homme? Pardon, il me semble qu'on refléchit bien plus efficacement sur l'essentiel du message quand on a pas à se poser perpetuellement des questions sur les incohérences de temps, de lieu, les invraisemblances et les approximations d'un scénario bancal.
Une série que l'on peut interpreter comme étant au choix : une expérience extraterrestre sur terre, un film d'espionnage est/ouest, ou une pure allégorie philosophique (afin d'excuser les incohérences), c'est une série qui peut vouloir tout dire, donc à mon sens qui ne veut rien dire. "Le prisonnier", c'est construit un peu comme une chanson de Mylène Farmer : des phrases bizarres à la syntaxe bancale, mais avec des jolis mots qui sonnent bien à l'oreille et un bel emballage pour donner l'impression d'une pensée profonde, et au final, de la soupe en chanson servie à des dépressifs qui trouvent à transposer leur mal-être sur le néant des textes. "Le prisonnier"? Meme chose, avec des jolis mots comme "liberté", "individualiste" servie à la sauce futuriste à une société d'apprenti-rebelles en manque de plage sous les pavés.
On peut réfléchir sur le thème de "l'homme qui doit se battre pour sa liberté" sans pour autant se dispenser de logique et de clarté. J'ai lu "1984" de Orwell, j'ai (a peu près) tout compris, et ça m'a fait reflechir, et j'ai adoré, c'est mon livre préféré : il est fascinant car c'est un univers structuré et réaliste dans ses moindre détails, avec un quotidien hallucinant mais "possible", "crédible", contrairement à l'univers du Prisonnier, accumulation de choses bizarres et invraisemblables, univers où tout est outré et exagéré, où tout s'enchaine sans logique aucune, et dans lequel on ne trouve jamais de réponse.
De même, "The truman show" est un film formidable sur le même thème, qui sait faire reflechir sans passer par la case "je pense, donc je suis hermétique". Je veux bien réfléchir, à condition que ce soit pour arriver à un résultat. Balader un public pendant des heures de lieux communs en idées reçues ("la société c'est nul", "la liberté c'est bien", "nous avons tous une part d'ombre") pour ensuite servir une fin totalement surréaliste en disant "...et chacun pense ce qu'il veut, youpiii!", c'est juste de l'escroquerie. Une reflexion philosophique doit suivre un cheminement pour aboutir à une conclusion précise, ensuite libre à chacun de réfléchir et d'être d'accord ou pas avec le point de vue exposé. Sinon ce n'est pas de la philo c'est de la poésie (là c'est carrément du René Char, même).
Personnellement je trouve cette figure "d'homme libre" incarnée par Mc Gohan parfaitement déplaisante et absolument pas réaliste, car il s'agit d'un sur-homme qui ne doute jamais, jamais on ne décèle en lui a moindre faille, la moindre hesitation. En fait il n'a même aucune touche d'humanité. Il survit à tout, même drogué il est plus malin que tout le monde, et quand un truc lui deplait, il s'énerve, il cogne ou il gueule. (OK, Bruce Willis aussi. Mais Bruce Willis ne prétend pas faire de la philo, lui.). Tu m'étonnes que c'est un singe. Remarque. Si a la fin, au lieu du masque du singe, ça avait été le masque de Mickey et que le N°1 et le N°6 étaient partis main dans la main dans les champs en chantant "un jour mon prince viendra", je suis sûre qu'il y en aurait eu pour trouver une symbolique philosophique à la chose.
Je passe sur l'insupportable réalisation stromboscopique des derniers épisodes, alternant la lenteur de scenes interminables, et répétitives, repetitives, repétitives, répétitives, répétitives, répétitives, répétitives, répétitives, répétitives, répétitives (huhu, désolée! , sur la lourdeurs des clichés employés (oh le méchant français qui se prend pour Napoleon en mangeant des grenouilles). Quintescence du bonheur, d'ailleurs, ce fameux épisode de "Napoléon", trois quart d'heure de grand n'importe quoi durant lequel le N°6 court pendant 46 mn après une espionne top crédible, pour finir à la 47ème minute sur "haaaa mais en fait c'était un conte" (à dormir debout?). Après ça, je m'attendais à une fin de série sur "haaa mais en fait c'était un rêve" ou "haaa mais en fait il était fou", la chute explicative la plus minable qui soit pour un scénariste à cours d'idée, mais soucieux tout de même de fournir une amorce de justification à ses délires. Haha, ben Mc Gohan, même pas! La classe, ce Mc Gohan! Lui, le schéma narratif, l'élément de résolution, l'unité de temps et de lieu, ça le concerne trop pas, venez pas le faire chier avec, eh, c'est un homme libre!
La seule reflexion philosophique qui me paraisse saine à la vue des trois derniers épisodes, c'est : "La drogue c'est mauvais pour la santé". Ben oui d'ailleurs la série a été faite en 68, c'est bien ça. Il aurait du y avoir un warning au debut de chaque épisode, façon Jakass : "WARNING attention, ceci est une série philosophique, n'essayez pas de reproduire chez vous ces raisonnement tordus, ils sont réalisés par un professionnel sous LSD, vous risqueriez de vous griller les neurones".
Voilà.
Et puis, pour la petite persiflerie féministe et très terre-a-terre de fin : notons quand même que, revenu à Londres, la première réaction du mec qui rentre chez lui n'est pas d'aller retrouver sa fiancée (qui se fait quand meme un sang d'encre pour lui depuis un an), mais vite de monter dans sa super-bagnole-d'espion-trop-viril parce que c'est un homme liiiiiiibre, tu vois, mec! (mouahaha mais noooon, je ne souhaitais pas un happy-end, et oui, je suis passée à côté de l'aspect allegorique de la voiture de sport...)
Bon attendez, on va essayer de finir sur une note positive quand même....euh...Qu'est-ce qui m'a plu dans la série?
Euh...le téléphone orange du N°2, ça c'est trop la classe dans un salon.
Euh....L'idée de départ de la série (le premier épisode).
Et euh...Patrick Mc Gohan, c'est vrai qu'il a une bonne tête bien cinématographique (bon il n'en a qu'une en même temps, hein, faudrait pas lui demander de défroncer les sourcils ou de changer d'expression non plus...)
Et euh... "Bonjour chez vous!"
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