La France avait les Victoires de la musique. Désormais, elle a aussi les Flammes. Pour la deuxième année consécutive, la grande cérémonie de remise de prix destinés aux artistes urbains – c'est-à-dire des rappeurs – s’est tenue au théâtre du Châtelet, à Paris. Diffusé sur la chaîne W9 en partenariat avec Spotify (numéro un des plates-formes de diffusion de musique en ligne), la grand-messe de la « Nouvelle Pop » a étonné et détonné. Sur scène, les noms inconnus aux non-initiés de la planète rap se succèdent. Entre autres, Imen Es, Alonzo, Abou Debeing, Gazo ou encore le très polémique Médine. Un nom fait exception : citée pour chanter lors de l'ouverture des Jeux olympiques, Aya Nakamura – la nouvelle Piaf ? – est devenue célèbre avec sa chanson Djadja, dont les paroles n'évoquent pas précisément la France de Ronsard et du Bellay. Très écoutés chez les jeunes – de banlieues ou non –, ces artistes ont été les témoins – et parfois les acteurs – de discours politiques marqués à l’extrême gauche.
bvoltaire.fr
Ils peuvent dire et faire ce qu'ils veulent, le RAP en France reste une musique assez confidentielle issue d'une immigration qui ne s'intègre pas et s'assimile encore moins.
Des chanteurs engagés en France, il y en a eu, mais n'a pas le talent qui veut d'un Ferrat ou d'une Piaf.